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Tortures Supplices Droits de la femme et de l'homme
15 avril 2007

26 Interrogatoire des sorciers, devins et invocateurs des démons La strangulationTortures des chrétiens dans le Japon du XVIIe

Interrogatoire des sorciers, devins et invocateurs des démons

Nous allons retourner dans le moyen âge et l'époque "bénie" (sans jeu de mots) des tortures de l'inquisition.

J'évoquerai cette fois-ci le sort réservé à ce qu'ils appelaient les sorcières : on était vite une sorcière à leurs yeux. Bien sûr à toutes les époques, il y a eu des illuminés, des mythomanes, des gens superstitieux et qui répandaient des idées fausses. Du temps de l'inquisition tout ceci était supposé inspiré par le Démon.

Les interrogatoires des devins et sorciers n'étaient pas les mêmes suivant que ce fût une femme ou un homme. Ils n'étaient pas les mêmes pour tous : on tenait compte de la qualité, de la situation de la personne.

12251007_m12251172_mSouvent, les sorcières étaient soumises à plusieurs reprises à la torture, même après avoir rétracter leurs aveux et qu'on leur avait promis une atténuation de la peine, promesse bien entendu jamais tenue. Toute une série de "méthodes" étaient utilisées : la chaise à clous, l'élongation par suspension, l'estrapade, les fers brûlants,  rouleaux à épines, brodequins, la scie, l'arrachage des seins, des dents, le plomb fondu et l'eau bouillante.

En règle générale, même si les méthodes se sont modifiées au cours des âges, il y a avait deux questions.

La préparatoire : On essayait d'effrayer l'accusé en expliquant le mode d'emploi des instruments de torture, on le fouettait et on le torturait en serrant des cordes à des endroits bien choisis.

La question dite définitive qui se divisait parfois en deux : l'ordinaire (par exemple l'estrapade) et l'extraordinaire (dislocation des membres) sans oublier le traditionnel arrachage des chairs avec des pinces rougies.

Exemple du premier jour de torture d'une sorcière en 1629 :

Elle a les mains liées, on lui coupe les cheveux, on lui jette de l'alcool sur la tête, on y met le feu pour brûler les racines.

On enflamme des morceaux de soufre placés autour du cou et sous les aisselles.

On la suspend au plafond pendant 4 heures.

On reprend : le dos est aspergé d'alcool auquel on met le feu.

Cette fois-ci la suspension se fait avec de lourds poids attachés aux jambes, redescente et le dos est placé contre une planche à clous.

Les pouces et les gros orteils sont comprimés dans des étaux qu'on visse, on la suspend à nouveau jusqu'à évanouissement. Dès le "réveil" on fait de même avec les mollets et les chevilles.

Elle est fouettée avec un fouet "adapté" pour blesser à sang (une sorte de flagrum des Romains dont j'ai parlé dans un numéro précédent (lanières avec petits plombs au bout) Et ainsi de suite. On recommence le lendemain mais en atténuant le supplice. Le but était d'avouer vivant, la mort ne pouvait donc être brève.

Le lendemain, le supplice repris mais sans pousser les choses aussi loin que le jour précédent...

Basé sur le livre "Hexen und Hexenmeister" de Wilhelm  Pressel,

La strangulation

La strangulation ou étranglement on l'aura compris est l'action de serrer l'avant du cou pour comprimer les carotides et/ou la trachée Elle peut causer l'évanouissement et la mort par asphyxie. Si la strangulation forte, ou qu'elle se concentre sur l'avant du cou, elle provoque un écrasement de la trachée, qui empêche l'air d'arriver aux poumons et entraîne donc une asphyxie. Elle peut également produire une rupture des cartilages du larynx, provoquant  une hémorragie.

Elle a été utilisée comme peine de mort sous l'Espagne du général Franco.

Elle peut aussi être "volontaire" :

Tentative de suicide, meurtre ou pratiques de BDSM.

Encore "accidentelle" : compression par la chute d'un objet, vêtement happé par une machine, etc…

Effets : la compression des carotides prive le cerveau en oxygène ce qui à court terme va causer un évanouissement puis la mort.

Les sensations provoquées par la première phase dite "hypoxie" sont recherchées par certaines personnes dans des pratiques BDSM très dangereuses pouvant causer des accidents mortels. (Je ne conseille pas du tout sauf en présence qu'un anesthésiste-réanimateur !). Jeu du foulard

On note aussi des étranglements contrôlés en en arts martiaux

Elle peut être criminelle : Le coup du père François, aussi appelé vol à l'étranglement ou coup en traître, est une technique ancienne de strangulation, s'exécutant à l'aide d'un foulard ou d'une ceinture. Elle se pratique généralement à deux personnes : Cette technique provoque la mort en quelques instants si la pression est maintenue.  La technique doit son nom à la mort de St François de Sales, patron des commerçants.

Cette méthode est "silencieuse" et a souvent été utilisée pendant les conflits pour neutraliser des individus sans bruit.

Tortures des chrétiens dans le Japon du XVIIe siècle

Les martyrs japonais éprouvèrent toutes les variétés de la question, telles qu’on les pratiquait en Europe. Mais au Japon on s’ingénia, on inventa, on renchérit, on atteignit une horrible perfection. Il y avait les traitements qui n’entraînaient pas la mort.

On poussait les chrétiens dans une enceinte où des bourreaux les harponnaient avec des crocs de fer par les cheveux ou par les oreilles, les traînaient, les dépouillaient, les foulaient aux pieds et leur frappaient le visage. On suspendait les suppliciés par les jambes au-dessus d’une fosse immonde. On serrait très étroitement leur corps de cordes et de bandages qui empêchaient la suffocation immédiate et une de leurs mains restait libre afin qu’ils pussent faire le geste d’abjurer. (Le bondage moderne en BDSM s'en est inspiré.). On y souffrait d'un étouffement continuel, on se sentait tirer les nerfs et comme arracher les muscles avec des douleurs indicibles. Malgré cela le supplicié vivait souvent jusqu’à neuf ou dix jours.

Il semble que les bourreaux se soient avant tout préoccupés de La préoccupation des bourreaux était souvent de prolonger les affres de la mort. On sciait le cou des condamnés d’abord avec une scie de fer, puis avec une scie de bambou dentelé. Un exemple des plus horribles est celui d'un chrétien coupable d'avoir aidé çà l'évasion d'un missionnaire : supplicié six semaines par l’eau, les brodequins, l’estrapade, le plomb fondu versé sur les épaules et sur les cuisses, les genoux et les parties génitales tenaillés, arrachées Il y eut pire : le supplice moral. On tortura les enfants devant leurs parents pour forcer ces derniers à apostasier. On leur ordonnait de tendre et d’ouvrir les mains, et on y plaçait des charbons ardents, ou encore on leur tranchait les lèvres. Ce que ni le fer ni le feu n’avaient obtenu des pères ou des mères, quelquefois, – quelquefois seulement, – la vue de leurs enfants qu’on menaçait de déchiqueter ou de brûler l’obtenait arrêtée avec son mari pour avoir logé pendant quatre ans un Père Jésuite fut suspendue toute nue par les cheveux à un arbre et attachée en croix sur deux barres transversales.

Les femmes, comme on le voit, n’étaient pas épargnées. Une jeune fille de dix-huit ans, dont le père, la mère, les frères, avaient été martyrisés, a d’abord les bras disloqués ; puis on lui insère dans les ongles des pointes de roseaux durcies au feu ; puis on lui bat les doigts contre terre afin que ces pointes pénètrent plus avant, Alors ou la suspend par les pieds au-dessus d’une cuve, on l’y plonge, et quand elle étouffe on l’en retire pour recommencer. Enfin, comme elle vivait toujours, on la noya dans une fosse que les pluies avaient remplie.

12251323_m12251326_mTorture par la vis de mains ou de tête

La photo parle f'elle-même : les doigts étaient placés dans l'engin et le bourreau tournait les vis moletées avec la manivelle. Les tendons se déchirant, jusqu'à faire éclater les os. Pour finir, des goujons étaient placés sur les bouts des pouces. Pour la tête c’est le même principe : on met le crâne dans l’appareil et on tourne la manivelle. 

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  • La torture a été interdite par l'Assemblée générale de l'ONU le 12 décembre 1984 et le texte est entré en vigueur le 26 juin 1987 corroboré par la 3e Convention de Genève ..... Histoire et analyse des supplices, tortures et autres depuis l'antiquité
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