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Tortures Supplices Droits de la femme et de l'homme
17 décembre 2006

21 Imre Naguy Suite des méthodes d'exécution Les chaises de contrainte modernes Vie au bagne

Sommaire

Imre Naguy

Suite des méthodes d'exécution

Les chaises de contrainte modernes

Vie au bagne

Assassinats célèbres

Imre Nagy

"Assassiné" pour conduite contre-révolutionnaire.

Bien que sa mort ne soit pas à proprement parler un assassinat son simulacre de procès peut y faire penser.

Homme politique hongrois et économiste de l'agriculture.

Il faisait quelque peu figure de dissident à l'intérieur du parti communiste.  Deux fois chef du gouvernement.

La partie révolutionnaire de Naguy commence le 13 juin 1953 quand il remplaça le ministre-président de l'époque.

Il mit en route une politique de réforme radicale et devint pour beaucoup de Hongrois celui qui portait l'espoir d'un avenir meilleur. Quand il préconisa l'idée d'un « socialisme national et humain », la lutte pour le pouvoir recommença à l'intérieur du Parti et ce fut le groupe stalinien de son prédécesseur qui l'emporta.

Imre Nagy fut relevé de ses fonctions en 1955 par la direction du Parti communiste hongrois et fut quelques mois plus tard exclu du parti.

C'était le début de l"assassinat".

A la suite des protestations étudiantes du 23 octobre 1956 qui tournaient  à l'insurrection populaire, le comité central du Parti communiste nomma cependant une nouvelle fois Imre Nagy ministre-président qui reconnut officiellement la révolution. Il forma un gouvernement multipartite et exigea une démocratie parlementaire et la neutralité de la Hongrie.

L'armée et la police se rangeaient maintenant du côté de la révolution et les troupes russes stationnées en Hongrie étaient impuissantes. Mais malheureusement pour lui, secrètement János Kádár, l'ennemi de Nagy, s'entendit avec les Soviétiques, jugeant le gouvernement de Nagy  illégal, et déjà les troupes russes se préparaient à intervenir en masse.

Imre Nagy proclama la neutralité de son pays et dénonça le pacte de Varsovie, les chars soviétiques entrèrent le 4 novembre 1956 en Hongrie et noyèrent dans le sang la révolution. La bataille, qui dura à Budapest jusqu'au 15 novembre, coûta la vie à environ 20 000 Hongrois. Malgré ce qu'avait annoncé Radio Europe Libre, l'Occident refusa d'intervenir au grand dame des Hongrois.

Nagy fit organiser la résistance en Hongrie occidentale et laissa ouvertes certaines routes vers l'Autriche par lesquelles, environ, 210 000 Hongrois purent s'échapper. Lui-même trouva asile à l'ambassade yougoslave qui fut, pendant 3 semaines, cernée par les chars. Assuré d'un sauf-conduit par Kádár, il quitta l'ambassade et fut immédiatement arrêté par le KGB avec ses compagnons et déporté en Roumanie.

Simulacre de procès

Deux ans plus tard eut lieu son procès. À la fin de ce simulacre de procès pour « conduite contre-révolutionnaire », Nagy fut exécuté le 16 juin 1958 dans la prison de Budapest par pendaison.

Il déclara : « Je suis sûr que le mouvement ouvrier international et le peuple hongrois me réhabiliteront. Je suis la victime d'une grave erreur de justice. Je ne demande pas à être gracié ».

Depuis lors il est devenu un héros national

Suite des méthodes d'exécution

La masse ou écrasement

L’écrasement, pratiqué par de nombreuses civilisations (les Grecs, les Romains, les Égyptiens, les Hébreux, les Africains) réside dans les contraintes physiques que l’on impose au condamné pour broyer ses os et ses organes vitaux. Qu’il soit effectué à l’aide d’une masse, par broyage et déchiquetage, ou par pressage gradué.

Elle fut couramment utilisée comme méthode de torture pour extorquer des aveux

.

Le mat ou estrapade

Spécialité européenne, l’estrapade consistait, après avoir attaché le condamné à un mât, à le laisser tomber afin que la corde qui le maintenait lui disloque les bras dans le choc de la chute. Pour corser les choses, l’on attachait parfois aux jambes du condamné des poids dont la masse variait en fonction du degré de culpabilité. Bien que son but premier fût de servir d’exemple, l’estrapade fut souvent utilisée pour donner la mort.

Le supplice de la roue

" On dresse un échafaud sur le milieu duquel est attache à plat une croix de Saint André faite avec deux solives en forme en forme oblique, assemblées au milieu où elles se croisent, sur lesquelles il y a des entailles qui répondent au milieu des cuisses, des jambes, du haut et du bas du bras. Le criminel nu, en chemise étendu sur cette croix, le visage tourné vers le ciel, l'exécuteur ayant relevé sa chemise aux bras et aux cuisses, l'attache à la croix avec des cordes à toutes les jointures et lui met la tête sur une pierre. En cet état armé d'une barre de fer carrée, large d'un pouce et demi, arrondie avec un bouton à la poigné, il en donne un coup violent entre chaque ligature, vis à vis de chaque hoche et finit par deux ou trois coups sur l'estomac ...

Après l'exécution faite, le corps du criminel est porté sur une petite roue de carrosse dont on a scié le moyeu en dehors et qui est placée horizontalement sur un pivot. L'exécuteur après lui avoir plié les cuisses en dessous, de façon que ses talons touchent au derrière de la tête, l'attache à cette roue en le liant de toutes parts aux jantes et le laisse ainsi exposé au public plus ou moins de temps."

Différentes lithographies dans les albums à droite, elles sont éloquentes que du texte. Origines Traité des instruments de martyre et des divers modes de supplices employés par les païens contre les chrétiens / par Antonio Gallonio

:

Les chaises de contrainte modernes

Les chaises d’immobilisation

En 1997, des responsables des pouvoirs publics ont informé des représentants d’Amnesty International que le système pénitentiaire américain disposait de 16 chaises d’immobilisation, qui avaient été utilisées environ 600 fois en l’espace de six mois.

Dans certains pays, des technologies existantes ont été adaptées pour donner naissance à de nouvelles formes de contrainte. La chaise d’immobilisation est un exemple. Les poignets et les chevilles du détenu sont simultanément immobilisés (il s’agit donc d’un dispositif équipé de quatre points d’attache). Des courroies peuvent en outre être passées autour des épaules et du thorax du prisonnier, elles ont pour but de supprimer toute résistance de la part d’un détenu pendant qu’on le torture ou qu’on le soumet à des sévices. Parfois certains tortionnaires poussent le sadisme à projeter la chaise où est attaché le supplicié en avant avec réception au sol sur le visage provoquant souvent des fractures de la base du nez.

La chaise d’immobilisation est présentée par ses promoteurs comme une méthode à quatre points d’attache plus sûre que les autres.


Le bagne de Toulon

Ce fut un établissement pénitentiaire, aujourd’hui disparu. Il pouvait loger  plus de 4000 forçats.

Ce fut le bagne le plus grand de France, et aussi celui qui fut le plus longtemps ouvert, soit de 1748 à 1873.

Il fut créé quand on commença à utiliser des canons, les galères n'étant plus utiles, puisqu'elles ne pouvaient être armées qu’en poupe et proue.

En 1748 Louis XV ordonna que la peine des galères soit remplacée par celle des fers. La fin des galères coïncida donc la même année avec la construction du premier bagne à Toulon qui était jusqu'ici le port d’attache des galères.

L'origine du mot "bagne" vient de l’italien bagno, qui était le nom d’une ancienne prison d’esclaves à Rome, anciennement utilisée comme "bains publics".

À Toulon, on logea les forçats sur les anciennes galères démâtées, les bagnes flottants et on les employa dans les travaux les plus pénibles : sur le port, dans l’arsenal, dans la corderie ou dans les carrières de pierres.

La vie des forçats au bagne

Les forçats arrivaient enchaînés par le cou, en groupes de 24, les cordons ou cadènes, sur des haquets.

À leur arrivé, ils étaient tondus, vêtus d’une casaque de laine rouge, d'un gilet de laine rouge, d'une chemise de toile blanche, d'un pantalon de toile de toile jaune et d'une paire de souliers ferrés sans bas. Ils portaient aussi un bonnet de laine, dont la couleur indiquait la durée de la condamnation :

le bonnet rouge pour les condamnés à temps et le bonnet vert pour les condamnés à perpétuité. Une plaquette de fer-blanc, portée sur la casaque, le gilet et le bonnet, indiquait le matricule du condamné. Ceux qui travaillaient dehors recevaient également une vareuse de laine grise.

Ensuite, on enchaînait, les forçats deux à deux, toujours un ancien à un nouveau venu. Deux forçats ainsi accouplés étaient appelés chevaliers de la guirlande. (Joli nom).

Un forçat qui montrait une bonne conduite pouvait, après quatre ans, être mis à la chaîne brisée, aussi appelée la demi chaîne : on rompait les organeaux ; le forçat ne gardait ainsi que la moitié de la chaîne, c'est-à-dire neuf maillons, d'où l'expression. Cependant, on continuait à l’enchaîner pendant la nuit. Chaque matin et chaque soir, les bagnards devaient tendre leur jambe au rondier, qui frappait les fers avec un marteau. Ainsi, par le son que ceux-ci faisaient, le gardien savait si on avait essayé de limer le métal.

Les forçats couchaient sur des grands bancs de bois, au bout desquels se trouvaient des anneaux de fer auxquels on les enchaînait pendant la nuit. On n’accordait des couvertures ou des matelas qu'aux condamnés ayant une bonne conduite. Les salles n’étaient chauffées que pendant les plus froids mois de l’hiver.

La nourriture se composait de pain noir, de fèves, de légumes secs et, les jours des travaux, de viande et de vin. Il était également permis de s’acheter des rations supplémentaires.

Les forçats travaillaient à des taches différentes. Le travail était divisé entre Grande Fatigue et Petite Fatigue.

La Grande Fatigue correspondait au travail sur le port, dans l’arsenal, à la corderie, aux fourgons, dans les ateliers de serrurerie ou les carrières. Une lettre sur la casaque indiquait le lieu de travail.

Un forçat de bonne conduite, pouvait travailler à la Petite Fatigue soit : dans l’hôpital, dans la cuisine ou, s’il savait lire, dans quelques bureaux du bagne.

Les forçats se levaient l’hiver à six heures, l’été à cinq heures, et commençaient le travail une heure plus tard, ceci jusqu’à midi ; ils déjeunaient dans leur salle pendant une heure. Puis, ils reprenaient le travail jusqu’à huit heures du soir (en hiver) ou jusqu’à neuf heures (en été). Après le souper, extinction des feux.

Les lois du bagne étaient strictes.

Rébellion, meurtre sur un camarade ou tout autre, coups à un supérieur : la mort 

Évasion ou la tentative, coups à un camarade, injures à un supérieur, vol au-dessus d'une certaine somme : 3 ans de prolongation de peine ou trois ans de double chaîne. (Voir description plus bas) Jurer, chanter, refus d’obéir, refus de travail, ne pas se découvrir devant un supérieur  cachot  ou la bastonnade. (Voir descriptions plus bas). 

(Victor Hugo, Choses vues, Toulon, 1839).

Mettre un forçat à la double chaîne signifiait enchaîner le forçat dans une salle séparée au bout de son banc avec une chaîne, qui pesait double de poids d'une chaîne normale. Cette pièce séparée depuis laquelle le forçat ne sortait pas avant d'avoir purgé sa punition était ainsi appelée "salle de la double chaîne".

Le cachot était une cellule étroite, longue de deux mètres, contenant un banc de bois, un seau et une cruche, sans fenêtre, excepté un guichet dans la porte.

La bastonnade était appliquée devant tous les prisonniers.

Le condamné était couché à plat ventre, torse nu, sur le coursier. Quatre forçats devaient le tenir par les bras et les jambes pour l’empêcher de se débattre. Un cinquième devait appliquer la bastonnade soit quinze à soixante coups, avec une corde goudronnée. Il arrivait que le condamné passe quelque temps à l’hôpital, suite aux blessures. Une autre punition disciplinaire était le boulet au pied.

En 1750, peu après la création des bagnes, le Code pénal royal comporta ces trois articles :

Article 20 : "Quiconque aura été condamné à la peine des travaux forcés, sera flétri, sur la place publique, par l'application d'une empreinte avec un fer brûlant sur l'épaule droite. Cette empreinte sera faite des lettres TP pour travaux à perpétuité, de la lettre T pour les travaux à temps. La lettre F sera ajoutée dans l'empreinte si le coupable est un faussaire"  

Article 22 : "Quiconque aura été condamné à une des peines de travaux forcés, avant de subir sa peine sera attaché au carcan sur la place publique : il y demeurera exposé aux regards du peuple durant la journée entière. Au-dessus de sa tête sera placée un écriteau portant en caractères gros et lisibles ses noms, sa profession, son domicile, sa peine et la cause de sa condamnation" 

Article 27 : "Quiconque aura été condamné à la peine des travaux forcés à temps ou à vie sera durant la durée de sa peine, aura à subir la dégradation civique et la destitution et l'exclusion du condamné de toutes fonctions publiques, il sera en état d'interdiction légale d'entrée dans les églises et les lieux du Seigneur" 

En 1836,  Louis-Philippe ordonna que les forçats soient transportés vers les bagnes dans des fourgons cellulaires, plutôt que d’être exposés aux regards de la foule. La même ordonnance porta la suppression des fers et des boulets (à compter du 1er juin 1837).

Le carcan

La "mise au carcan" reste un des supplices-roi en matière de peines infamantes, les condamnés devaient porter le carcan durant une longue période et rester ainsi esposés au public dans des positions humiliants et en exposant leur corps à la raillerie public.

"Le condamné est conduit à pied, les deux mains liées en devant et attachés au cul de la charrette de l’exécuteur des basses oeuvres, jusqu'à un poteau planté dans la place publique ; à ce poteau est attachée une chaîne au bout de laquelle pend un collier de fer de trois doigts de large, ayant une charnière pour l'ouvrir. On fait entrer le col nu du patient dans ce collier qu'ensuite on ferme avec un cadenas ; parfois il porte un écriteau devant et derrière où est écrit son délit, comme banqueroutier, usurier, etc. Il reste en état aux termes de son arrêt plus ou moins d'heures, un ou plusieurs jours"

Le carcan a été aboli par la loi du 28 avril 1832.

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  • La torture a été interdite par l'Assemblée générale de l'ONU le 12 décembre 1984 et le texte est entré en vigueur le 26 juin 1987 corroboré par la 3e Convention de Genève ..... Histoire et analyse des supplices, tortures et autres depuis l'antiquité
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