Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tortures Supplices Droits de la femme et de l'homme
27 novembre 2006

20 Raspoutine et son assassinat méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Sommaire

L'énigme Raspoutine et son assassinat

Raspoutine, surnommé « le débauché », de son vrai nom Grigori Efimovitch Raspoutine, est né le 10 janvier 1869 et mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, un « staretz », proche de la secte des « Khlysty ». « Staretz » était un titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Il était d'une stature moyenne mais avec une carrure imposante.

Il était de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, très vite, les gens se rendent compte qu'il est « différent » car il montre un pouvoir d'apaisement, voire de guérison sur les animaux.

Suite à une baignade dans une eau glacée il est victime d'une pneumonie et traverse dès lors des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables.


Il a aussi des moments de mysticisme et va à la rencontre des moines sages, les « staretz » pour suivre leur enseignement religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et des pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement.


Un jour en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il eut la vision, d'une vierge lumineuse. L'ermite Makari, à qui il en parle, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe, et de se rendre au Mont Athos, en Grèce mais le Mont Athos et ses moines le décevront.


Il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions amenant des malades sur lesquels il exerce un réel talent de « guérisseur ».

Sa réputation s'étend, mais en même temps il continue une vie de débauche, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II y règne depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphim, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.


La tsarine, dont la piété était excessive et qui attirait autour d'elle de nombreux mystiques, fut séduite par la simplicité de Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait aussi annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie (la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade). Celle-ci est un anticoagulant et donc aggravait l'hémophilie). Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et parvint à enrayer la crise et à le soulager.


Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie.

Son don de guérison permit effectivement à Raspoutine de se rendre indispensable, il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial.

Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Robuste, les cheveux longs et la barbe en désordre, chaussé de ses grandes bottes vernies et enveloppé dans un vieux manteau, Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières.

Des récits de débauches commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entre en prière. Au bout de 10 minutes, épuisé, il se relève en disant « ouvre les yeux, mon fils ». Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès ce moment, son état s'améliore rapidement.

À partir de ce moment là, il devint familier de Tsarskoié Sélo, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donnera des entrées permanentes au palais.

Il sera reçu officiellement à la Cour.

Il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple, et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, lui qui ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, son seul luxe qu'il avait, était une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra et une magnifique croix, offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux.

Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et, elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 25 janvier 1905, au président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine qui réussit à arrêter les vagues de terrorisme, améliora le système ferroviaire, et la production de charbon et de fer qui prit de l'ampleur. Mais Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial


Le président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tzar. Les rapports accablèrent le staretz et en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour, et exilé à Kiev, mais lors d'une transe il prédit la mort prochaine du ministre. Il se décida alors à partir en Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'obtenir l'abolition du servage, et que toute la Russie célébrait cette réforme historique, le Premier ministre fut assassiné par un jeune anarchiste à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, suite à un accident, est victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante risquant d'entraîner sa mort et il reçoit même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se met en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, puis quand il se relève, épuisé, il expédie au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne moura pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ».

Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et dès le lendemain commence à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne arrêta.

Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là quelque chose de quasiment miraculeux.

En 1914,  Raspoutine est  poignardé par une mendiante, ancienne prostituée, à la sortie de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerçait dans tous les domaines, il intervenait dans les carrières des généraux, des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi.

Il se mit encore plus à boire de l'alcool, et à participer à encore plus de nombreuses soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. Il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré une vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.

Le début de la fin

Raspoutine se crée de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révolte.

Les pires calomnies vont alors se répandre en même temps que la guerre tourne au désastre.

En 1916, à la « Douma » (le parlement), la tsarine et Raspoutine sont ouvertement critiqués et accusés (la tsarine étant d'origine allemande) de faire le jeu de l'ennemi.

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à
son assassinat dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 (16 et 17 décembre du calendrier russe), Il fut empoisonné sans aucun succès (le cyanure utilisé ayant été neutralisé par le sucre des pâtisseries qui le contenaient), puis blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal.

Même si les deux premiers tireurs sont des membres du complot, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front.

Son corps fut jeté dans l'eau. L'autopsie de celui-ci retrouvé 4 jours plus tard révéla la présence d'eau dans ses poumons; ce qui signifie qu'il respirait encore à ce moment.

Il fut inhumé le 3 janvier (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

 
Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Le 27 février 1917, Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ».

À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Mikhail, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte que seul le cercueil brûla: le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchevique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg dans la soirée du 14 juillet 1918.

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchevique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Un pénis momifié de 27,8 cm qui serait le sien, est conservé et exposé au Musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg.
 

Basé et modifié de wikipedia

Usage actuel des chaînes, entraves et fers dans certains pays

Histoire des méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Depuis l’Antiquité, les hommes ont inventé bien des stratagèmes pour faire mourir, macabres recettes de la souffrance et de la cruauté. Relevant durant longtemps de la vengeance privée, la peine capitale se range peu à peu sous l’autorité d’une procédure pénale officielle avec l’instauration d’un pouvoir central.

Cette évolution n’a pourtant que tardivement contribué à humaniser les modes d’exécution. Employant tour à tour le feu, l’eau, la privation d’air, le tir à distance ou les techniques de pointe, les hommes n’ont jamais, semble-t-il, été à cours d’imagination pour éliminer les « indésirables » de la société, passant ainsi maîtres dans l’art de la mutilation. Voici un bref historique de l’ingéniosité que les hommes ont su mettre à imaginer des méthodes d’exécution pour provoquer le plus de souffrances possible. Âmes sensibles s’abstenir…

Au commencement

Au commencement étaient les bêtes. Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.

Cependant, pour ne point se lasser, les hommes eurent bien vite recours à d’autres modes d’exécutions, plus ou moins originaux, mais sanglants de préférence. Parmi les grands classiques, l’égorgement, art consistant à sectionner la carotide et la trachée-artère, dans lequel excellaient les Romains, mais qui tomba peu à peu en désuétude avant d’être réutilisé récemment par les Khmers rouges au Cambodge.

L’éventrement

L’éventrement, simple à Rome et en Grèce, d’une mise en oeuvre longue et complexe en Orient, fut utilisé également lors des guerres de religion en Europe à l’encontre des catholiques. Il trouve son origine au Japon – où d’ailleurs il se perpétue – sous le nom de hara-kiri et connut différentes versions : enroulement des intestins sur un treuil, dépeçage progressif…

La précipitation

La précipitation, employée par toutes les civilisations sur tous les continents, connut des variantes quant au point de chute : rochers, crocodiles, pieux, brasiers, selon les inspirations du moment. Ce mode d’exécution était encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.

La faim

Le supplice de la faim, qui peut paraître manquer d’inventivité, donnait pourtant également lieu à une certaine diversité de mise en oeuvre ; on invente des masques de toutes sortes – souvent désignés comme « masques de la faim » – pour empêcher l’alimentation du condamné. De même, naît au XVIe siècle la « poire d’angoisse » qui emplit la bouche du condamné. http://www.france-pittoresque.com/anecdotes/58b.htm

Parfois, ce supplice est associé à d’autres tortures, telle celle consistant à gaver le condamné avant de lui boucher l’anus

Le supplice de la faim accompagnait souvent la condamnation à l’encagement, apparue dès l’Antiquité afin d’exposer le coupable  à la vindicte populaire en le plaçant au centre de la cité. Il permettait d’éviter une sanglante exécution qui aurait pu heurter les âmes trop délicates. Condamnation à l’oubli, l’emmurement fut très pratiqué par l’Inquisition mais, comme il ne nécessitait pas la prononciation de la peine capitale, il ne frappait pas uniquement les hérétiques : il constituait un moyen très commode pour se débarrasser discrètement des indésirables. En plus de souffrir les affres de la faim et de la soif, les hommes destinés à l’emmurement périssaient d’asphyxie. 

Chaînes, entraves et fers (condensé d'un rapport d'Amnisty international)

Les responsables de l’application des lois doivent parfois recourir à certains moyens de contrainte ou de contention pour maîtriser ou protéger des personnes. Le champ et les modalités de leur utilisation doivent cependant être conformes aux normes internationales relatives aux droits humains. Or, ces normes prohibent catégoriquement la torture et les mauvais traitements et précisent que les moyens légitimes de contrainte ne peuvent être utilisés que si toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces et uniquement pendant le temps où l’emploi de ces moyens s’avère indispensable.

Arabie saoudite

Témoignages 

“Dès l’instant où on quitte sa cellule, même pour aller chez le dentiste, on a les menottes aux poings et les fers aux pieds.
J’ai vu des gens attachés ensemble par les menottes et les fers. Il y avait deux sortes d’entraves de pieds. La première était composée d’une épaisse barre aux arêtes arrondies, reliée par une chaîne, longue ou courte, selon les cas. Les autres ressemblaient en tous points à des menottes.
Elles faisaient mal, car les arêtes étaient coupantes et elles vous blessaient les chevilles.”
Témoignage de René Camahort, détenu à la prison de Malaz, à Riyad, en 1999.

“Deux ou trois hommes m’ont agrippé, m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont emmené avec brutalité vers une voiture de marque Chevrolet. Avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé avec des fers aux chevilles. Ils m’ont passé des menottes aux poignets. J’étais complètement immobilisé et ces voyous anonymes se sont mis à me frapper à coups de poing sur la tête, le torse et au ventre...”
En prison, Patrick Foster a de nouveau été contraint de porter des menottes et des fers, comme il l’a confié à l’organisation REDRESS, une ONG basée au Royaume-Uni.

“Ils mettaient des menottes et des fers aux prisonniers dès qu’ils quittaient leur cellule, quelle qu’en soit la raison - pour aller au tribunal, par exemple. Cela faisait vraiment très mal, car il fallait les porter sans chaussures ni chaussettes. Cela m’entaillait la peau et j’ai eu des cicatrices pendant des mois.”

Le recours à certaines nouvelles formes d’entraves et de chaînes a ainsi été interdit dans un certain nombre de pays. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont récemment amendé leurs législations respectives pour interdire l’usage, la production et le transfert de certains types d’instruments de contrainte.

En Namibie, un haut magistrat, Johan Strydom, a estimé en 1999 que l’usage de chaînes et de fers pour entraver les jambes des détenus constituait un traitement dégradant et était donc incompatible avec l’article 8 de la Constitution namibienne.européenne (UE).

Sommaire

L'énigme Raspoutine et son assassinat

Raspoutine, surnommé « le débauché », de son vrai nom Grigori Efimovitch Raspoutine, est né le 10 janvier 1869 et mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, un « staretz », proche de la secte des « Khlysty ». « Staretz » était un titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Il était d'une stature moyenne mais avec une carrure imposante.

Il était de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, très vite, les gens se rendent compte qu'il est « différent » car il montre un pouvoir d'apaisement, voire de guérison sur les animaux.

Suite à une baignade dans une eau glacée il est victime d'une pneumonie et traverse dès lors des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables.


Il a aussi des moments de mysticisme et va à la rencontre des moines sages, les « staretz » pour suivre leur enseignement religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et des pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement.


Un jour en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il eut la vision, d'une vierge lumineuse. L'ermite Makari, à qui il en parle, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe, et de se rendre au Mont Athos, en Grèce mais le Mont Athos et ses moines le décevront.


Il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions amenant des malades sur lesquels il exerce un réel talent de « guérisseur ».

Sa réputation s'étend, mais en même temps il continue une vie de débauche, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II y règne depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphim, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.


La tsarine, dont la piété était excessive et qui attirait autour d'elle de nombreux mystiques, fut séduite par la simplicité de Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait aussi annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie (la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade). Celle-ci est un anticoagulant et donc aggravait l'hémophilie). Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et parvint à enrayer la crise et à le soulager.


Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie.

Son don de guérison permit effectivement à Raspoutine de se rendre indispensable, il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial.

Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Robuste, les cheveux longs et la barbe en désordre, chaussé de ses grandes bottes vernies et enveloppé dans un vieux manteau, Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières.

Des récits de débauches commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entre en prière. Au bout de 10 minutes, épuisé, il se relève en disant « ouvre les yeux, mon fils ». Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès ce moment, son état s'améliore rapidement.

À partir de ce moment là, il devint familier de Tsarskoié Sélo, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donnera des entrées permanentes au palais.

Il sera reçu officiellement à la Cour.

Il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple, et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, lui qui ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, son seul luxe qu'il avait, était une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra et une magnifique croix, offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux.

Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et, elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 25 janvier 1905, au président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine qui réussit à arrêter les vagues de terrorisme, améliora le système ferroviaire, et la production de charbon et de fer qui prit de l'ampleur. Mais Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial


Le président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tzar. Les rapports accablèrent le staretz et en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour, et exilé à Kiev, mais lors d'une transe il prédit la mort prochaine du ministre. Il se décida alors à partir en Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'obtenir l'abolition du servage, et que toute la Russie célébrait cette réforme historique, le Premier ministre fut assassiné par un jeune anarchiste à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, suite à un accident, est victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante risquant d'entraîner sa mort et il reçoit même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se met en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, puis quand il se relève, épuisé, il expédie au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne moura pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ».

Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et dès le lendemain commence à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne arrêta.

Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là quelque chose de quasiment miraculeux.

En 1914,  Raspoutine est  poignardé par une mendiante, ancienne prostituée, à la sortie de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerçait dans tous les domaines, il intervenait dans les carrières des généraux, des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi.

Il se mit encore plus à boire de l'alcool, et à participer à encore plus de nombreuses soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. Il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré une vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.

Le début de la fin

Raspoutine se crée de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révolte.

Les pires calomnies vont alors se répandre en même temps que la guerre tourne au désastre.

En 1916, à la « Douma » (le parlement), la tsarine et Raspoutine sont ouvertement critiqués et accusés (la tsarine étant d'origine allemande) de faire le jeu de l'ennemi.

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à
son assassinat dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 (16 et 17 décembre du calendrier russe), Il fut empoisonné sans aucun succès (le cyanure utilisé ayant été neutralisé par le sucre des pâtisseries qui le contenaient), puis blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal.

Même si les deux premiers tireurs sont des membres du complot, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front.

Son corps fut jeté dans l'eau. L'autopsie de celui-ci retrouvé 4 jours plus tard révéla la présence d'eau dans ses poumons; ce qui signifie qu'il respirait encore à ce moment.

Il fut inhumé le 3 janvier (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

 
Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Le 27 février 1917, Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ».

À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Mikhail, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte que seul le cercueil brûla: le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchevique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg dans la soirée du 14 juillet 1918.

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchevique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Un pénis momifié de 27,8 cm qui serait le sien, est conservé et exposé au Musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg.

Basé et modifié de wikipedia

Usage actuel des chaînes, entraves et fers dans certains pays

Histoire des méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Depuis l’Antiquité, les hommes ont inventé bien des stratagèmes pour faire mourir, macabres recettes de la souffrance et de la cruauté. Relevant durant longtemps de la vengeance privée, la peine capitale se range peu à peu sous l’autorité d’une procédure pénale officielle avec l’instauration d’un pouvoir central.

Cette évolution n’a pourtant que tardivement contribué à humaniser les modes d’exécution. Employant tour à tour le feu, l’eau, la privation d’air, le tir à distance ou les techniques de pointe, les hommes n’ont jamais, semble-t-il, été à cours d’imagination pour éliminer les « indésirables » de la société, passant ainsi maîtres dans l’art de la mutilation. Voici un bref historique de l’ingéniosité que les hommes ont su mettre à imaginer des méthodes d’exécution pour provoquer le plus de souffrances possible. Âmes sensibles s’abstenir…

Au commencement

Au commencement étaient les bêtes. Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.

Cependant, pour ne point se lasser, les hommes eurent bien vite recours à d’autres modes d’exécutions, plus ou moins originaux, mais sanglants de préférence. Parmi les grands classiques, l’égorgement, art consistant à sectionner la carotide et la trachée-artère, dans lequel excellaient les Romains, mais qui tomba peu à peu en désuétude avant d’être réutilisé récemment par les Khmers rouges au Cambodge.

L’éventrement

L’éventrement, simple à Rome et en Grèce, d’une mise en oeuvre longue et complexe en Orient, fut utilisé également lors des guerres de religion en Europe à l’encontre des catholiques. Il trouve son origine au Japon – où d’ailleurs il se perpétue – sous le nom de hara-kiri et connut différentes versions : enroulement des intestins sur un treuil, dépeçage progressif…

La précipitation

La précipitation, employée par toutes les civilisations sur tous les continents, connut des variantes quant au point de chute : rochers, crocodiles, pieux, brasiers, selon les inspirations du moment. Ce mode d’exécution était encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.

La faim

Le supplice de la faim, qui peut paraître manquer d’inventivité, donnait pourtant également lieu à une certaine diversité de mise en oeuvre ; on invente des masques de toutes sortes – souvent désignés comme « masques de la faim » – pour empêcher l’alimentation du condamné. De même, naît au XVIe siècle la « poire d’angoisse » qui emplit la bouche du condamné. http://www.france-pittoresque.com/anecdotes/58b.htm

Parfois, ce supplice est associé à d’autres tortures, telle celle consistant à gaver le condamné avant de lui boucher l’anus

Le supplice de la faim accompagnait souvent la condamnation à l’encagement, apparue dès l’Antiquité afin d’exposer le coupable  à la vindicte populaire en le plaçant au centre de la cité. Il permettait d’éviter une sanglante exécution qui aurait pu heurter les âmes trop délicates. Condamnation à l’oubli, l’emmurement fut très pratiqué par l’Inquisition mais, comme il ne nécessitait pas la prononciation de la peine capitale, il ne frappait pas uniquement les hérétiques : il constituait un moyen très commode pour se débarrasser discrètement des indésirables. En plus de souffrir les affres de la faim et de la soif, les hommes destinés à l’emmurement périssaient d’asphyxie.

Chaînes, entraves et fers (condensé d'un rapport d'Amnisty international)

Les responsables de l’application des lois doivent parfois recourir à certains moyens de contrainte ou de contention pour maîtriser ou protéger des personnes. Le champ et les modalités de leur utilisation doivent cependant être conformes aux normes internationales relatives aux droits humains. Or, ces normes prohibent catégoriquement la torture et les mauvais traitements et précisent que les moyens légitimes de contrainte ne peuvent être utilisés que si toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces et uniquement pendant le temps où l’emploi de ces moyens s’avère indispensable.

Arabie saoudite

Témoignages

“Dès l’instant où on quitte sa cellule, même pour aller chez le dentiste, on a les menottes aux poings et les fers aux pieds.
J’ai vu des gens attachés ensemble par les menottes et les fers. Il y avait deux sortes d’entraves de pieds. La première était composée d’une épaisse barre aux arêtes arrondies, reliée par une chaîne, longue ou courte, selon les cas. Les autres ressemblaient en tous points à des menottes.
Elles faisaient mal, car les arêtes étaient coupantes et elles vous blessaient les chevilles.”
Témoignage de René Camahort, détenu à la prison de Malaz, à Riyad, en 1999.

“Deux ou trois hommes m’ont agrippé, m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont emmené avec brutalité vers une voiture de marque Chevrolet. Avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé avec des fers aux chevilles. Ils m’ont passé des menottes aux poignets. J’étais complètement immobilisé et ces voyous anonymes se sont mis à me frapper à coups de poing sur la tête, le torse et au ventre...”
En prison, Patrick Foster a de nouveau été contraint de porter des menottes et des fers, comme il l’a confié à l’organisation REDRESS, une ONG basée au Royaume-Uni.

“Ils mettaient des menottes et des fers aux prisonniers dès qu’ils quittaient leur cellule, quelle qu’en soit la raison - pour aller au tribunal, par exemple. Cela faisait vraiment très mal, car il fallait les porter sans chaussures ni chaussettes. Cela m’entaillait la peau et j’ai eu des cicatrices pendant des mois.”

Le recours à certaines nouvelles formes d’entraves et de chaînes a ainsi été interdit dans un certain nombre de pays. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont récemment amendé leurs législations respectives pour interdire l’usage, la production et le transfert de certains types d’instruments de contrainte.

En Namibie, un haut magistrat, Johan Strydom, a estimé en 1999 que l’usage de chaînes et de fers pour entraver les jambes des détenus constituait un traitement dégradant et était donc incompatible avec l’article 8 de la Constitution namibienne.européenne (UE).

“Quelles que soient les circonstances, a-t-il déclaré, la pratique qui consiste à utiliser des chaînes et des fers sur des êtres humains constitue une expérience humiliante, qui ravale la personne placée aux fers au niveau d’un animal entravé, dont la mobilité est limitée pour qu’il ne puisse pas s’éloigner".

.

Cette pratique évoque en outre fortement l’époque révolue où l’on emmenait les gens en esclavage et où on les vendait comme des marchandises. Quand vous êtes constamment enchaîné ou entravé, vous ne pouvez ni faire votre toilette ni laver les vêtements que vous portez, ce qui vous sépare des autres êtres humains et constitue en soi une expérience humiliante et contraire à la dignité...

L’usage des entraves et des fers continue pourtant d’être signalé dans de nombreux pays.

Yémen. Un ancien détenu, arrêté en novembre 1997 en raison de ses activités politiques, raconte par exemple que les hommes qui l’ont interpellé lui ont immédiatement passé des menottes et l’ont emmené dans un camp militaire. À son arrivée, on lui a entravé les jambes et il a été placé dans un conteneur métallique destiné aux marchandises. Il est resté près d’un mois en détention. Ses menottes lui ont été retirées de temps en temps, mais il a gardé en permanence les entraves qu’il avait aux pieds. Il en porte encore les cicatrices.


Pakistan

Des enfants sont entravés, semble-t-il, pendant des mois, voire des années. en 1995 le cas de cette école religieuse de Piplan (province du Pendjab), où des enfants de quatre à seize ans étaient enchaînés et entravés. Ces enfants avaient les pieds reliés par une chaîne de 25 centimètres de long au maximum. Cette chaîne était elle-même attachée à un gros billot de bois. Tous les enfants d’un groupe devaient se déplacer ensemble, en se mettant à plusieurs pour soulever le billot. Plusieurs enfants étaient apparemment détenus dans ces conditions depuis dix ans. L’administration de l’école entendait ainsi les empêcher de s’enfuir et de se retrouver exposés “à des influences néfastes”. Les prisonniers sont encore couramment enchaînés et entravés au Pakistan.

Thaïlande : les prisonniers seraient fréquemment entravés. Dans certaines prisons thaïlandaises, les détenus incarcérés pour homicide, tentative d’homicide ou infractions graves à la législation sur les stupéfiants porteraient en permanence des entraves pesant de sept à 10 kilos. En 1997, selon certains témoignages, les conditions de vie dans le bâtiment 10 de la prison de Bangkwang étaient très pénibles. Pour punir les détenus, on les plaçait à l’isolement cellulaire, en les laissant souvent entravés pendant des mois. Des prisonniers auraient ainsi passé trois mois dans un minuscule cachot obscur, des entraves de 15 kilos – baptisées “chaînes à éléphant” – soudées aux chevilles. De plus, semble-t-il, tous les condamnés à mort étaient entravés. L’usage des entraves, souvent prolongé, reste apparemment en vigueur dans les prisons de Bangkwang et Chonburi

Etats-Unis : il est courant d’entraver les détenus pendant les transferts. Les prisonniers portent alors des menottes, qui sont reliées à une chaîne passée autour de la ceinture ; souvent, une autre chaîne leur entrave les jambes ou les chevilles

. Les détenues enceintes ou malades sont fréquemment entravées pendant leur transfert et leur séjour à l’hôpital. Il s’agit d’une pratique de routine, appliquée sans discernement à toutes les prisonnières, qu’elles soient ou non considérées comme violentes et qu’elles aient ou non déjà tenté de s’évader

"Le docteur est venu et a dit que oui, que le bébé arrivait ;
il a commencé à préparer le lit pour l’accouchement.
Comme j’étais enchaînée au lit, ils n’ont pas pu en retirer la partie inférieure pour la naissance, et ils n’ont pas pu placer mes pieds dans les étriers. Mes pieds étaient toujours enchaînés l’un à l’autre et je ne pouvais pas écarter les jambes. Le docteur a appelé le gardien, mais il était allé au bout du couloir. Personne d’autre ne pouvait me libérer de mes chaînes, mon bébé arrivait et je ne pouvais pas écarter les jambes... Finalement, le gardien est venu et il a retiré les chaînes qui me liaient les chevilles. Ensuite, mon bébé est né. Je suis restée dans la salle d’accouchement avec mon enfant pendant un petit moment, puis le gardien m’a remis les fers aux pieds et les menottes et on m’a fait sortir de la salle d’accouchement".


Maria Jones décrivant les circonstances dans lesquelles elle a accouché alors qu’elle était détenue à la maison d’arrêt du comté de Cook, à Chicago, en 1998


En Chine,
la réglementation exclut expressément certaines catégories de prisonniers – les condamnés à mort, notamment – du champ d’application des dispositions limitant dans le temps l’usage des entraves. Certains textes réglementaires à l’intention des surveillants de prison et de camp de travail, publiés en 1982, précisent en outre que “les fers et les menottes peuvent être employés simultanément sur des prisonniers en attente d’exécution”. La pratique du double enchaînement des condamnés à mort constitue une peine inhumaine et dégradante supplémentaire infligée à des gens qui souffrent déjà de la profonde détresse qu’engendre la cruelle attente de leur mise à mort par l’État. Lors des exécutions, il est courant que les suppliciés soient entravés et contraints de s’agenouiller avant d’être abattus.

La méthode dite du shabeh
, par exemple, serait en usage en Israël, en Jordanie et en Syrie. Elle consiste à maintenir de façon prolongée les détenus dans des positions douloureuses et souvent anormales, en se servant d’entraves, de fers ou de menottes. La technique du shabeh a la faveur de nombreux tortionnaires, car elle laisse relativement peu de traces physiques visibles sur la victime.

Après, j’ai été soumis au shabeh pendant quinze jours d’affilée, sur une chaise et debout, attaché à une canalisation. Ils n’ont pas cessé de me frapper, en me donnant notamment des coups de pied dans la poitrine.  J’ai été enfermé à plusieurs reprises dans un placard pendant cette période.


Témoignage de Ziad Qawasmeh, placé en détention par les forces
de sécurité israéliennes en 1994
.


Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a récemment dénoncé les actes de torture dont auraient été victimes,
en Chine, des adeptes du mouvement Fa Lun Gong et, en particulier, le recours au dispositif appelé di lao.

“La plupart d’entre eux [adeptes du Fa Lun Gong placés en détention] – dont des enfants et des personnes âgées - auraient été insultés et battus par la police lors de leur arrestation, puis pendant leur détention. On les aurait torturés au moyen d’aiguillons électriques et du – instrument à chaînes en acier croisées entravant les poignets et les pieds de la victime, qui ne peut pratiquement ni marcher ni s’asseoir.”

Des milliers d’adeptes du Fa Lun Gong ont été arrêtés depuis l’interdiction du mouvement, en juillet 1999. Nombre d’entre eux ont été torturés.

Sommaire

L'énigme Raspoutine et son assassinat

Raspoutine, surnommé « le débauché », de son vrai nom Grigori Efimovitch Raspoutine, est né le 10 janvier 1869 et mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, un « staretz », proche de la secte des « Khlysty ». « Staretz » était un titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Il était d'une stature moyenne mais avec une carrure imposante.

Il était de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, très vite, les gens se rendent compte qu'il est « différent » car il montre un pouvoir d'apaisement, voire de guérison sur les animaux.

Suite à une baignade dans une eau glacée il est victime d'une pneumonie et traverse dès lors des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables.


Il a aussi des moments de mysticisme et va à la rencontre des moines sages, les « staretz » pour suivre leur enseignement religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et des pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement.


Un jour en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il eut la vision, d'une vierge lumineuse. L'ermite Makari, à qui il en parle, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe, et de se rendre au Mont Athos, en Grèce mais le Mont Athos et ses moines le décevront.


Il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions amenant des malades sur lesquels il exerce un réel talent de « guérisseur ».

Sa réputation s'étend, mais en même temps il continue une vie de débauche, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II y règne depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphim, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.


La tsarine, dont la piété était excessive et qui attirait autour d'elle de nombreux mystiques, fut séduite par la simplicité de Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait aussi annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie (la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade). Celle-ci est un anticoagulant et donc aggravait l'hémophilie). Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et parvint à enrayer la crise et à le soulager.


Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie.

Son don de guérison permit effectivement à Raspoutine de se rendre indispensable, il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial.

Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Robuste, les cheveux longs et la barbe en désordre, chaussé de ses grandes bottes vernies et enveloppé dans un vieux manteau, Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières.

Des récits de débauches commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entre en prière. Au bout de 10 minutes, épuisé, il se relève en disant « ouvre les yeux, mon fils ». Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès ce moment, son état s'améliore rapidement.

À partir de ce moment là, il devint familier de Tsarskoié Sélo, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donnera des entrées permanentes au palais.

Il sera reçu officiellement à la Cour.

Il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple, et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, lui qui ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, son seul luxe qu'il avait, était une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra et une magnifique croix, offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux.

Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et, elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 25 janvier 1905, au président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine qui réussit à arrêter les vagues de terrorisme, améliora le système ferroviaire, et la production de charbon et de fer qui prit de l'ampleur. Mais Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial


Le président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tzar. Les rapports accablèrent le staretz et en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour, et exilé à Kiev, mais lors d'une transe il prédit la mort prochaine du ministre. Il se décida alors à partir en Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'obtenir l'abolition du servage, et que toute la Russie célébrait cette réforme historique, le Premier ministre fut assassiné par un jeune anarchiste à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, suite à un accident, est victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante risquant d'entraîner sa mort et il reçoit même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se met en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, puis quand il se relève, épuisé, il expédie au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne moura pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ».

Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et dès le lendemain commence à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne arrêta.

Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là quelque chose de quasiment miraculeux.

En 1914,  Raspoutine est  poignardé par une mendiante, ancienne prostituée, à la sortie de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerçait dans tous les domaines, il intervenait dans les carrières des généraux, des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi.

Il se mit encore plus à boire de l'alcool, et à participer à encore plus de nombreuses soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. Il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré une vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.

Le début de la fin

Raspoutine se crée de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révolte.

Les pires calomnies vont alors se répandre en même temps que la guerre tourne au désastre.

En 1916, à la « Douma » (le parlement), la tsarine et Raspoutine sont ouvertement critiqués et accusés (la tsarine étant d'origine allemande) de faire le jeu de l'ennemi.

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à
son assassinat dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 (16 et 17 décembre du calendrier russe), Il fut empoisonné sans aucun succès (le cyanure utilisé ayant été neutralisé par le sucre des pâtisseries qui le contenaient), puis blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal.

Même si les deux premiers tireurs sont des membres du complot, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front.

Son corps fut jeté dans l'eau. L'autopsie de celui-ci retrouvé 4 jours plus tard révéla la présence d'eau dans ses poumons; ce qui signifie qu'il respirait encore à ce moment.

Il fut inhumé le 3 janvier (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

 
Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Le 27 février 1917, Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ».

À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Mikhail, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte que seul le cercueil brûla: le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchevique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg dans la soirée du 14 juillet 1918.

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchevique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Un pénis momifié de 27,8 cm qui serait le sien, est conservé et exposé au Musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg.

Basé et modifié de wikipedia

Usage actuel des chaînes, entraves et fers dans certains pays

Histoire des méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Depuis l’Antiquité, les hommes ont inventé bien des stratagèmes pour faire mourir, macabres recettes de la souffrance et de la cruauté. Relevant durant longtemps de la vengeance privée, la peine capitale se range peu à peu sous l’autorité d’une procédure pénale officielle avec l’instauration d’un pouvoir central.

Cette évolution n’a pourtant que tardivement contribué à humaniser les modes d’exécution. Employant tour à tour le feu, l’eau, la privation d’air, le tir à distance ou les techniques de pointe, les hommes n’ont jamais, semble-t-il, été à cours d’imagination pour éliminer les « indésirables » de la société, passant ainsi maîtres dans l’art de la mutilation. Voici un bref historique de l’ingéniosité que les hommes ont su mettre à imaginer des méthodes d’exécution pour provoquer le plus de souffrances possible. Âmes sensibles s’abstenir…

Au commencement

Au commencement étaient les bêtes. Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.

Cependant, pour ne point se lasser, les hommes eurent bien vite recours à d’autres modes d’exécutions, plus ou moins originaux, mais sanglants de préférence. Parmi les grands classiques, l’égorgement, art consistant à sectionner la carotide et la trachée-artère, dans lequel excellaient les Romains, mais qui tomba peu à peu en désuétude avant d’être réutilisé récemment par les Khmers rouges au Cambodge.

L’éventrement

L’éventrement, simple à Rome et en Grèce, d’une mise en oeuvre longue et complexe en Orient, fut utilisé également lors des guerres de religion en Europe à l’encontre des catholiques. Il trouve son origine au Japon – où d’ailleurs il se perpétue – sous le nom de hara-kiri et connut différentes versions : enroulement des intestins sur un treuil, dépeçage progressif…

La précipitation

La précipitation, employée par toutes les civilisations sur tous les continents, connut des variantes quant au point de chute : rochers, crocodiles, pieux, brasiers, selon les inspirations du moment. Ce mode d’exécution était encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.

La faim

Le supplice de la faim, qui peut paraître manquer d’inventivité, donnait pourtant également lieu à une certaine diversité de mise en oeuvre ; on invente des masques de toutes sortes – souvent désignés comme « masques de la faim » – pour empêcher l’alimentation du condamné. De même, naît au XVIe siècle la « poire d’angoisse » qui emplit la bouche du condamné. http://www.france-pittoresque.com/anecdotes/58b.htm

Parfois, ce supplice est associé à d’autres tortures, telle celle consistant à gaver le condamné avant de lui boucher l’anus

Le supplice de la faim accompagnait souvent la condamnation à l’encagement, apparue dès l’Antiquité afin d’exposer le coupable  à la vindicte populaire en le plaçant au centre de la cité. Il permettait d’éviter une sanglante exécution qui aurait pu heurter les âmes trop délicates. Condamnation à l’oubli, l’emmurement fut très pratiqué par l’Inquisition mais, comme il ne nécessitait pas la prononciation de la peine capitale, il ne frappait pas uniquement les hérétiques : il constituait un moyen très commode pour se débarrasser discrètement des indésirables. En plus de souffrir les affres de la faim et de la soif, les hommes destinés à l’emmurement périssaient d’asphyxie.

Chaînes, entraves et fers (condensé d'un rapport d'Amnisty international)

Les responsables de l’application des lois doivent parfois recourir à certains moyens de contrainte ou de contention pour maîtriser ou protéger des personnes. Le champ et les modalités de leur utilisation doivent cependant être conformes aux normes internationales relatives aux droits humains. Or, ces normes prohibent catégoriquement la torture et les mauvais traitements et précisent que les moyens légitimes de contrainte ne peuvent être utilisés que si toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces et uniquement pendant le temps où l’emploi de ces moyens s’avère indispensable.

Arabie saoudite

Témoignages

“Dès l’instant où on quitte sa cellule, même pour aller chez le dentiste, on a les menottes aux poings et les fers aux pieds.
J’ai vu des gens attachés ensemble par les menottes et les fers. Il y avait deux sortes d’entraves de pieds. La première était composée d’une épaisse barre aux arêtes arrondies, reliée par une chaîne, longue ou courte, selon les cas. Les autres ressemblaient en tous points à des menottes.
Elles faisaient mal, car les arêtes étaient coupantes et elles vous blessaient les chevilles.”
Témoignage de René Camahort, détenu à la prison de Malaz, à Riyad, en 1999.

“Deux ou trois hommes m’ont agrippé, m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont emmené avec brutalité vers une voiture de marque Chevrolet. Avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé avec des fers aux chevilles. Ils m’ont passé des menottes aux poignets. J’étais complètement immobilisé et ces voyous anonymes se sont mis à me frapper à coups de poing sur la tête, le torse et au ventre...”
En prison, Patrick Foster a de nouveau été contraint de porter des menottes et des fers, comme il l’a confié à l’organisation REDRESS, une ONG basée au Royaume-Uni.

“Ils mettaient des menottes et des fers aux prisonniers dès qu’ils quittaient leur cellule, quelle qu’en soit la raison - pour aller au tribunal, par exemple. Cela faisait vraiment très mal, car il fallait les porter sans chaussures ni chaussettes. Cela m’entaillait la peau et j’ai eu des cicatrices pendant des mois.”

Le recours à certaines nouvelles formes d’entraves et de chaînes a ainsi été interdit dans un certain nombre de pays. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont récemment amendé leurs législations respectives pour interdire l’usage, la production et le transfert de certains types d’instruments de contrainte.

En Namibie, un haut magistrat, Johan Strydom, a estimé en 1999 que l’usage de chaînes et de fers pour entraver les jambes des détenus constituait un traitement dégradant et était donc incompatible avec l’article 8 de la Constitution namibienne.européenne (UE).

“Quelles que soient les circonstances, a-t-il déclaré, la pratique qui consiste à utiliser des chaînes et des fers sur des êtres humains constitue une expérience humiliante, qui ravale la personne placée aux fers au niveau d’un animal entravé, dont la mobilité est limitée pour qu’il ne puisse pas s’éloigner".

.

Cette pratique évoque en outre fortement l’époque révolue où l’on emmenait les gens en esclavage et où on les vendait comme des marchandises. Quand vous êtes constamment enchaîné ou entravé, vous ne pouvez ni faire votre toilette ni laver les vêtements que vous portez, ce qui vous sépare des autres êtres humains et constitue en soi une expérience humiliante et contraire à la dignité...

L’usage des entraves et des fers continue pourtant d’être signalé dans de nombreux pays.

Yémen. Un ancien détenu, arrêté en novembre 1997 en raison de ses activités politiques, raconte par exemple que les hommes qui l’ont interpellé lui ont immédiatement passé des menottes et l’ont emmené dans un camp militaire. À son arrivée, on lui a entravé les jambes et il a été placé dans un conteneur métallique destiné aux marchandises. Il est resté près d’un mois en détention. Ses menottes lui ont été retirées de temps en temps, mais il a gardé en permanence les entraves qu’il avait aux pieds. Il en porte encore les cicatrices.


Pakistan

Des enfants sont entravés, semble-t-il, pendant des mois, voire des années. en 1995 le cas de cette école religieuse de Piplan (province du Pendjab), où des enfants de quatre à seize ans étaient enchaînés et entravés. Ces enfants avaient les pieds reliés par une chaîne de 25 centimètres de long au maximum. Cette chaîne était elle-même attachée à un gros billot de bois. Tous les enfants d’un groupe devaient se déplacer ensemble, en se mettant à plusieurs pour soulever le billot. Plusieurs enfants étaient apparemment détenus dans ces conditions depuis dix ans. L’administration de l’école entendait ainsi les empêcher de s’enfuir et de se retrouver exposés “à des influences néfastes”. Les prisonniers sont encore couramment enchaînés et entravés au Pakistan.

Thaïlande : les prisonniers seraient fréquemment entravés. Dans certaines prisons thaïlandaises, les détenus incarcérés pour homicide, tentative d’homicide ou infractions graves à la législation sur les stupéfiants porteraient en permanence des entraves pesant de sept à 10 kilos. En 1997, selon certains témoignages, les conditions de vie dans le bâtiment 10 de la prison de Bangkwang étaient très pénibles. Pour punir les détenus, on les plaçait à l’isolement cellulaire, en les laissant souvent entravés pendant des mois. Des prisonniers auraient ainsi passé trois mois dans un minuscule cachot obscur, des entraves de 15 kilos – baptisées “chaînes à éléphant” – soudées aux chevilles. De plus, semble-t-il, tous les condamnés à mort étaient entravés. L’usage des entraves, souvent prolongé, reste apparemment en vigueur dans les prisons de Bangkwang et Chonburi

Etats-Unis : il est courant d’entraver les détenus pendant les transferts. Les prisonniers portent alors des menottes, qui sont reliées à une chaîne passée autour de la ceinture ; souvent, une autre chaîne leur entrave les jambes ou les chevilles

. Les détenues enceintes ou malades sont fréquemment entravées pendant leur transfert et leur séjour à l’hôpital. Il s’agit d’une pratique de routine, appliquée sans discernement à toutes les prisonnières, qu’elles soient ou non considérées comme violentes et qu’elles aient ou non déjà tenté de s’évader

"Le docteur est venu et a dit que oui, que le bébé arrivait ;
il a commencé à préparer le lit pour l’accouchement.
Comme j’étais enchaînée au lit, ils n’ont pas pu en retirer la partie inférieure pour la naissance, et ils n’ont pas pu placer mes pieds dans les étriers. Mes pieds étaient toujours enchaînés l’un à l’autre et je ne pouvais pas écarter les jambes. Le docteur a appelé le gardien, mais il était allé au bout du couloir. Personne d’autre ne pouvait me libérer de mes chaînes, mon bébé arrivait et je ne pouvais pas écarter les jambes... Finalement, le gardien est venu et il a retiré les chaînes qui me liaient les chevilles. Ensuite, mon bébé est né. Je suis restée dans la salle d’accouchement avec mon enfant pendant un petit moment, puis le gardien m’a remis les fers aux pieds et les menottes et on m’a fait sortir de la salle d’accouchement".


Maria Jones décrivant les circonstances dans lesquelles elle a accouché alors qu’elle était détenue à la maison d’arrêt du comté de Cook, à Chicago, en 1998


En Chine,
la réglementation exclut expressément certaines catégories de prisonniers – les condamnés à mort, notamment – du champ d’application des dispositions limitant dans le temps l’usage des entraves. Certains textes réglementaires à l’intention des surveillants de prison et de camp de travail, publiés en 1982, précisent en outre que “les fers et les menottes peuvent être employés simultanément sur des prisonniers en attente d’exécution”. La pratique du double enchaînement des condamnés à mort constitue une peine inhumaine et dégradante supplémentaire infligée à des gens qui souffrent déjà de la profonde détresse qu’engendre la cruelle attente de leur mise à mort par l’État. Lors des exécutions, il est courant que les suppliciés soient entravés et contraints de s’agenouiller avant d’être abattus.

La méthode dite du shabeh
, par exemple, serait en usage en Israël, en Jordanie et en Syrie. Elle consiste à maintenir de façon prolongée les détenus dans des positions douloureuses et souvent anormales, en se servant d’entraves, de fers ou de menottes. La technique du shabeh a la faveur de nombreux tortionnaires, car elle laisse relativement peu de traces physiques visibles sur la victime.

Après, j’ai été soumis au shabeh pendant quinze jours d’affilée, sur une chaise et debout, attaché à une canalisation. Ils n’ont pas cessé de me frapper, en me donnant notamment des coups de pied dans la poitrine.  J’ai été enfermé à plusieurs reprises dans un placard pendant cette période.


Témoignage de Ziad Qawasmeh, placé en détention par les forces
de sécurité israéliennes en 1994
.


Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a récemment dénoncé les actes de torture dont auraient été victimes,
en Chine, des adeptes du mouvement Fa Lun Gong et, en particulier, le recours au dispositif appelé di lao.

“La plupart d’entre eux [adeptes du Fa Lun Gong placés en détention] – dont des enfants et des personnes âgées - auraient été insultés et battus par la police lors de leur arrestation, puis pendant leur détention. On les aurait torturés au moyen d’aiguillons électriques et du – instrument à chaînes en acier croisées entravant les poignets et les pieds de la victime, qui ne peut pratiquement ni marcher ni s’asseoir.”

Des milliers d’adeptes du Fa Lun Gong ont été arrêtés depuis l’interdiction du mouvement, en juillet 1999. Nombre d’entre eux ont été torturés.

Sommaire

L'énigme Raspoutine et son assassinat

Raspoutine, surnommé « le débauché », de son vrai nom Grigori Efimovitch Raspoutine, est né le 10 janvier 1869 et mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, un « staretz », proche de la secte des « Khlysty ». « Staretz » était un titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Il était d'une stature moyenne mais avec une carrure imposante.

Il était de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, très vite, les gens se rendent compte qu'il est « différent » car il montre un pouvoir d'apaisement, voire de guérison sur les animaux.

Suite à une baignade dans une eau glacée il est victime d'une pneumonie et traverse dès lors des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables.


Il a aussi des moments de mysticisme et va à la rencontre des moines sages, les « staretz » pour suivre leur enseignement religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et des pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement.


Un jour en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il eut la vision, d'une vierge lumineuse. L'ermite Makari, à qui il en parle, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe, et de se rendre au Mont Athos, en Grèce mais le Mont Athos et ses moines le décevront.


Il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions amenant des malades sur lesquels il exerce un réel talent de « guérisseur ».

Sa réputation s'étend, mais en même temps il continue une vie de débauche, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II y règne depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphim, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.


La tsarine, dont la piété était excessive et qui attirait autour d'elle de nombreux mystiques, fut séduite par la simplicité de Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait aussi annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie (la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade). Celle-ci est un anticoagulant et donc aggravait l'hémophilie). Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et parvint à enrayer la crise et à le soulager.


Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie.

Son don de guérison permit effectivement à Raspoutine de se rendre indispensable, il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial.

Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Robuste, les cheveux longs et la barbe en désordre, chaussé de ses grandes bottes vernies et enveloppé dans un vieux manteau, Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières.

Des récits de débauches commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entre en prière. Au bout de 10 minutes, épuisé, il se relève en disant « ouvre les yeux, mon fils ». Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès ce moment, son état s'améliore rapidement.

À partir de ce moment là, il devint familier de Tsarskoié Sélo, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donnera des entrées permanentes au palais.

Il sera reçu officiellement à la Cour.

Il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple, et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, lui qui ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, son seul luxe qu'il avait, était une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra et une magnifique croix, offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux.

Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et, elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 25 janvier 1905, au président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine qui réussit à arrêter les vagues de terrorisme, améliora le système ferroviaire, et la production de charbon et de fer qui prit de l'ampleur. Mais Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial


Le président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tzar. Les rapports accablèrent le staretz et en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour, et exilé à Kiev, mais lors d'une transe il prédit la mort prochaine du ministre. Il se décida alors à partir en Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'obtenir l'abolition du servage, et que toute la Russie célébrait cette réforme historique, le Premier ministre fut assassiné par un jeune anarchiste à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, suite à un accident, est victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante risquant d'entraîner sa mort et il reçoit même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se met en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, puis quand il se relève, épuisé, il expédie au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne moura pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ».

Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et dès le lendemain commence à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne arrêta.

Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là quelque chose de quasiment miraculeux.

En 1914,  Raspoutine est  poignardé par une mendiante, ancienne prostituée, à la sortie de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerçait dans tous les domaines, il intervenait dans les carrières des généraux, des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi.

Il se mit encore plus à boire de l'alcool, et à participer à encore plus de nombreuses soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. Il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré une vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.

Le début de la fin

Raspoutine se crée de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révolte.

Les pires calomnies vont alors se répandre en même temps que la guerre tourne au désastre.

En 1916, à la « Douma » (le parlement), la tsarine et Raspoutine sont ouvertement critiqués et accusés (la tsarine étant d'origine allemande) de faire le jeu de l'ennemi.

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à
son assassinat dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 (16 et 17 décembre du calendrier russe), Il fut empoisonné sans aucun succès (le cyanure utilisé ayant été neutralisé par le sucre des pâtisseries qui le contenaient), puis blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal.

Même si les deux premiers tireurs sont des membres du complot, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front.

Son corps fut jeté dans l'eau. L'autopsie de celui-ci retrouvé 4 jours plus tard révéla la présence d'eau dans ses poumons; ce qui signifie qu'il respirait encore à ce moment.

Il fut inhumé le 3 janvier (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

 
Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Le 27 février 1917, Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ».

À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Mikhail, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte que seul le cercueil brûla: le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchevique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg dans la soirée du 14 juillet 1918.

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchevique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Un pénis momifié de 27,8 cm qui serait le sien, est conservé et exposé au Musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg.

Basé et modifié de wikipedia

Usage actuel des chaînes, entraves et fers dans certains pays

Histoire des méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Depuis l’Antiquité, les hommes ont inventé bien des stratagèmes pour faire mourir, macabres recettes de la souffrance et de la cruauté. Relevant durant longtemps de la vengeance privée, la peine capitale se range peu à peu sous l’autorité d’une procédure pénale officielle avec l’instauration d’un pouvoir central.

Cette évolution n’a pourtant que tardivement contribué à humaniser les modes d’exécution. Employant tour à tour le feu, l’eau, la privation d’air, le tir à distance ou les techniques de pointe, les hommes n’ont jamais, semble-t-il, été à cours d’imagination pour éliminer les « indésirables » de la société, passant ainsi maîtres dans l’art de la mutilation. Voici un bref historique de l’ingéniosité que les hommes ont su mettre à imaginer des méthodes d’exécution pour provoquer le plus de souffrances possible. Âmes sensibles s’abstenir…

Au commencement

Au commencement étaient les bêtes. Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.

Cependant, pour ne point se lasser, les hommes eurent bien vite recours à d’autres modes d’exécutions, plus ou moins originaux, mais sanglants de préférence. Parmi les grands classiques, l’égorgement, art consistant à sectionner la carotide et la trachée-artère, dans lequel excellaient les Romains, mais qui tomba peu à peu en désuétude avant d’être réutilisé récemment par les Khmers rouges au Cambodge.

L’éventrement

L’éventrement, simple à Rome et en Grèce, d’une mise en oeuvre longue et complexe en Orient, fut utilisé également lors des guerres de religion en Europe à l’encontre des catholiques. Il trouve son origine au Japon – où d’ailleurs il se perpétue – sous le nom de hara-kiri et connut différentes versions : enroulement des intestins sur un treuil, dépeçage progressif…

La précipitation

La précipitation, employée par toutes les civilisations sur tous les continents, connut des variantes quant au point de chute : rochers, crocodiles, pieux, brasiers, selon les inspirations du moment. Ce mode d’exécution était encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.

La faim

Le supplice de la faim, qui peut paraître manquer d’inventivité, donnait pourtant également lieu à une certaine diversité de mise en oeuvre ; on invente des masques de toutes sortes – souvent désignés comme « masques de la faim » – pour empêcher l’alimentation du condamné. De même, naît au XVIe siècle la « poire d’angoisse » qui emplit la bouche du condamné. http://www.france-pittoresque.com/anecdotes/58b.htm

Parfois, ce supplice est associé à d’autres tortures, telle celle consistant à gaver le condamné avant de lui boucher l’anus

Le supplice de la faim accompagnait souvent la condamnation à l’encagement, apparue dès l’Antiquité afin d’exposer le coupable  à la vindicte populaire en le plaçant au centre de la cité. Il permettait d’éviter une sanglante exécution qui aurait pu heurter les âmes trop délicates. Condamnation à l’oubli, l’emmurement fut très pratiqué par l’Inquisition mais, comme il ne nécessitait pas la prononciation de la peine capitale, il ne frappait pas uniquement les hérétiques : il constituait un moyen très commode pour se débarrasser discrètement des indésirables. En plus de souffrir les affres de la faim et de la soif, les hommes destinés à l’emmurement périssaient d’asphyxie.

Chaînes, entraves et fers (condensé d'un rapport d'Amnisty international)

Les responsables de l’application des lois doivent parfois recourir à certains moyens de contrainte ou de contention pour maîtriser ou protéger des personnes. Le champ et les modalités de leur utilisation doivent cependant être conformes aux normes internationales relatives aux droits humains. Or, ces normes prohibent catégoriquement la torture et les mauvais traitements et précisent que les moyens légitimes de contrainte ne peuvent être utilisés que si toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces et uniquement pendant le temps où l’emploi de ces moyens s’avère indispensable.

Arabie saoudite

Témoignages

“Dès l’instant où on quitte sa cellule, même pour aller chez le dentiste, on a les menottes aux poings et les fers aux pieds.
J’ai vu des gens attachés ensemble par les menottes et les fers. Il y avait deux sortes d’entraves de pieds. La première était composée d’une épaisse barre aux arêtes arrondies, reliée par une chaîne, longue ou courte, selon les cas. Les autres ressemblaient en tous points à des menottes.
Elles faisaient mal, car les arêtes étaient coupantes et elles vous blessaient les chevilles.”
Témoignage de René Camahort, détenu à la prison de Malaz, à Riyad, en 1999.

“Deux ou trois hommes m’ont agrippé, m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont emmené avec brutalité vers une voiture de marque Chevrolet. Avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé avec des fers aux chevilles. Ils m’ont passé des menottes aux poignets. J’étais complètement immobilisé et ces voyous anonymes se sont mis à me frapper à coups de poing sur la tête, le torse et au ventre...”
En prison, Patrick Foster a de nouveau été contraint de porter des menottes et des fers, comme il l’a confié à l’organisation REDRESS, une ONG basée au Royaume-Uni.

“Ils mettaient des menottes et des fers aux prisonniers dès qu’ils quittaient leur cellule, quelle qu’en soit la raison - pour aller au tribunal, par exemple. Cela faisait vraiment très mal, car il fallait les porter sans chaussures ni chaussettes. Cela m’entaillait la peau et j’ai eu des cicatrices pendant des mois.”

Le recours à certaines nouvelles formes d’entraves et de chaînes a ainsi été interdit dans un certain nombre de pays. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont récemment amendé leurs législations respectives pour interdire l’usage, la production et le transfert de certains types d’instruments de contrainte.

En Namibie, un haut magistrat, Johan Strydom, a estimé en 1999 que l’usage de chaînes et de fers pour entraver les jambes des détenus constituait un traitement dégradant et était donc incompatible avec l’article 8 de la Constitution namibienne.européenne (UE).

“Quelles que soient les circonstances, a-t-il déclaré, la pratique qui consiste à utiliser des chaînes et des fers sur des êtres humains constitue une expérience humiliante, qui ravale la personne placée aux fers au niveau d’un animal entravé, dont la mobilité est limitée pour qu’il ne puisse pas s’éloigner".

.

Cette pratique évoque en outre fortement l’époque révolue où l’on emmenait les gens en esclavage et où on les vendait comme des marchandises. Quand vous êtes constamment enchaîné ou entravé, vous ne pouvez ni faire votre toilette ni laver les vêtements que vous portez, ce qui vous sépare des autres êtres humains et constitue en soi une expérience humiliante et contraire à la dignité...

L’usage des entraves et des fers continue pourtant d’être signalé dans de nombreux pays.

Yémen. Un ancien détenu, arrêté en novembre 1997 en raison de ses activités politiques, raconte par exemple que les hommes qui l’ont interpellé lui ont immédiatement passé des menottes et l’ont emmené dans un camp militaire. À son arrivée, on lui a entravé les jambes et il a été placé dans un conteneur métallique destiné aux marchandises. Il est resté près d’un mois en détention. Ses menottes lui ont été retirées de temps en temps, mais il a gardé en permanence les entraves qu’il avait aux pieds. Il en porte encore les cicatrices.


Pakistan

Des enfants sont entravés, semble-t-il, pendant des mois, voire des années. en 1995 le cas de cette école religieuse de Piplan (province du Pendjab), où des enfants de quatre à seize ans étaient enchaînés et entravés. Ces enfants avaient les pieds reliés par une chaîne de 25 centimètres de long au maximum. Cette chaîne était elle-même attachée à un gros billot de bois. Tous les enfants d’un groupe devaient se déplacer ensemble, en se mettant à plusieurs pour soulever le billot. Plusieurs enfants étaient apparemment détenus dans ces conditions depuis dix ans. L’administration de l’école entendait ainsi les empêcher de s’enfuir et de se retrouver exposés “à des influences néfastes”. Les prisonniers sont encore couramment enchaînés et entravés au Pakistan.

Thaïlande : les prisonniers seraient fréquemment entravés. Dans certaines prisons thaïlandaises, les détenus incarcérés pour homicide, tentative d’homicide ou infractions graves à la législation sur les stupéfiants porteraient en permanence des entraves pesant de sept à 10 kilos. En 1997, selon certains témoignages, les conditions de vie dans le bâtiment 10 de la prison de Bangkwang étaient très pénibles. Pour punir les détenus, on les plaçait à l’isolement cellulaire, en les laissant souvent entravés pendant des mois. Des prisonniers auraient ainsi passé trois mois dans un minuscule cachot obscur, des entraves de 15 kilos – baptisées “chaînes à éléphant” – soudées aux chevilles. De plus, semble-t-il, tous les condamnés à mort étaient entravés. L’usage des entraves, souvent prolongé, reste apparemment en vigueur dans les prisons de Bangkwang et Chonburi

Etats-Unis : il est courant d’entraver les détenus pendant les transferts. Les prisonniers portent alors des menottes, qui sont reliées à une chaîne passée autour de la ceinture ; souvent, une autre chaîne leur entrave les jambes ou les chevilles

. Les détenues enceintes ou malades sont fréquemment entravées pendant leur transfert et leur séjour à l’hôpital. Il s’agit d’une pratique de routine, appliquée sans discernement à toutes les prisonnières, qu’elles soient ou non considérées comme violentes et qu’elles aient ou non déjà tenté de s’évader

"Le docteur est venu et a dit que oui, que le bébé arrivait ;
il a commencé à préparer le lit pour l’accouchement.
Comme j’étais enchaînée au lit, ils n’ont pas pu en retirer la partie inférieure pour la naissance, et ils n’ont pas pu placer mes pieds dans les étriers. Mes pieds étaient toujours enchaînés l’un à l’autre et je ne pouvais pas écarter les jambes. Le docteur a appelé le gardien, mais il était allé au bout du couloir. Personne d’autre ne pouvait me libérer de mes chaînes, mon bébé arrivait et je ne pouvais pas écarter les jambes... Finalement, le gardien est venu et il a retiré les chaînes qui me liaient les chevilles. Ensuite, mon bébé est né. Je suis restée dans la salle d’accouchement avec mon enfant pendant un petit moment, puis le gardien m’a remis les fers aux pieds et les menottes et on m’a fait sortir de la salle d’accouchement".


Maria Jones décrivant les circonstances dans lesquelles elle a accouché alors qu’elle était détenue à la maison d’arrêt du comté de Cook, à Chicago, en 1998


En Chine,
la réglementation exclut expressément certaines catégories de prisonniers – les condamnés à mort, notamment – du champ d’application des dispositions limitant dans le temps l’usage des entraves. Certains textes réglementaires à l’intention des surveillants de prison et de camp de travail, publiés en 1982, précisent en outre que “les fers et les menottes peuvent être employés simultanément sur des prisonniers en attente d’exécution”. La pratique du double enchaînement des condamnés à mort constitue une peine inhumaine et dégradante supplémentaire infligée à des gens qui souffrent déjà de la profonde détresse qu’engendre la cruelle attente de leur mise à mort par l’État. Lors des exécutions, il est courant que les suppliciés soient entravés et contraints de s’agenouiller avant d’être abattus.

La méthode dite du shabeh
, par exemple, serait en usage en Israël, en Jordanie et en Syrie. Elle consiste à maintenir de façon prolongée les détenus dans des positions douloureuses et souvent anormales, en se servant d’entraves, de fers ou de menottes. La technique du shabeh a la faveur de nombreux tortionnaires, car elle laisse relativement peu de traces physiques visibles sur la victime.

Après, j’ai été soumis au shabeh pendant quinze jours d’affilée, sur une chaise et debout, attaché à une canalisation. Ils n’ont pas cessé de me frapper, en me donnant notamment des coups de pied dans la poitrine.  J’ai été enfermé à plusieurs reprises dans un placard pendant cette période.


Témoignage de Ziad Qawasmeh, placé en détention par les forces
de sécurité israéliennes en 1994
.


Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a récemment dénoncé les actes de torture dont auraient été victimes,
en Chine, des adeptes du mouvement Fa Lun Gong et, en particulier, le recours au dispositif appelé di lao.

“La plupart d’entre eux [adeptes du Fa Lun Gong placés en détention] – dont des enfants et des personnes âgées - auraient été insultés et battus par la police lors de leur arrestation, puis pendant leur détention. On les aurait torturés au moyen d’aiguillons électriques et du – instrument à chaînes en acier croisées entravant les poignets et les pieds de la victime, qui ne peut pratiquement ni marcher ni s’asseoir.”

Des milliers d’adeptes du Fa Lun Gong ont été arrêtés depuis l’interdiction du mouvement, en juillet 1999. Nombre d’entre eux ont été torturés.

Sommaire

L'énigme Raspoutine et son assassinat

Raspoutine, surnommé « le débauché », de son vrai nom Grigori Efimovitch Raspoutine, est né le 10 janvier 1869 et mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, un « staretz », proche de la secte des « Khlysty ». « Staretz » était un titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Il était d'une stature moyenne mais avec une carrure imposante.

Il était de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, très vite, les gens se rendent compte qu'il est « différent » car il montre un pouvoir d'apaisement, voire de guérison sur les animaux.

Suite à une baignade dans une eau glacée il est victime d'une pneumonie et traverse dès lors des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables.


Il a aussi des moments de mysticisme et va à la rencontre des moines sages, les « staretz » pour suivre leur enseignement religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et des pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement.


Un jour en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il eut la vision, d'une vierge lumineuse. L'ermite Makari, à qui il en parle, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe, et de se rendre au Mont Athos, en Grèce mais le Mont Athos et ses moines le décevront.


Il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions amenant des malades sur lesquels il exerce un réel talent de « guérisseur ».

Sa réputation s'étend, mais en même temps il continue une vie de débauche, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II y règne depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphim, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.


La tsarine, dont la piété était excessive et qui attirait autour d'elle de nombreux mystiques, fut séduite par la simplicité de Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait aussi annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie (la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade). Celle-ci est un anticoagulant et donc aggravait l'hémophilie). Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et parvint à enrayer la crise et à le soulager.


Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie.

Son don de guérison permit effectivement à Raspoutine de se rendre indispensable, il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial.

Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Robuste, les cheveux longs et la barbe en désordre, chaussé de ses grandes bottes vernies et enveloppé dans un vieux manteau, Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières.

Des récits de débauches commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entre en prière. Au bout de 10 minutes, épuisé, il se relève en disant « ouvre les yeux, mon fils ». Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès ce moment, son état s'améliore rapidement.

À partir de ce moment là, il devint familier de Tsarskoié Sélo, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donnera des entrées permanentes au palais.

Il sera reçu officiellement à la Cour.

Il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple, et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, lui qui ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, son seul luxe qu'il avait, était une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra et une magnifique croix, offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux.

Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et, elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 25 janvier 1905, au président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine qui réussit à arrêter les vagues de terrorisme, améliora le système ferroviaire, et la production de charbon et de fer qui prit de l'ampleur. Mais Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial


Le président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tzar. Les rapports accablèrent le staretz et en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour, et exilé à Kiev, mais lors d'une transe il prédit la mort prochaine du ministre. Il se décida alors à partir en Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'obtenir l'abolition du servage, et que toute la Russie célébrait cette réforme historique, le Premier ministre fut assassiné par un jeune anarchiste à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, suite à un accident, est victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante risquant d'entraîner sa mort et il reçoit même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se met en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, puis quand il se relève, épuisé, il expédie au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne moura pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ».

Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et dès le lendemain commence à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne arrêta.

Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là quelque chose de quasiment miraculeux.

En 1914,  Raspoutine est  poignardé par une mendiante, ancienne prostituée, à la sortie de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerçait dans tous les domaines, il intervenait dans les carrières des généraux, des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi.

Il se mit encore plus à boire de l'alcool, et à participer à encore plus de nombreuses soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. Il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré une vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.

Le début de la fin

Raspoutine se crée de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révolte.

Les pires calomnies vont alors se répandre en même temps que la guerre tourne au désastre.

En 1916, à la « Douma » (le parlement), la tsarine et Raspoutine sont ouvertement critiqués et accusés (la tsarine étant d'origine allemande) de faire le jeu de l'ennemi.

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à
son assassinat dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 (16 et 17 décembre du calendrier russe), Il fut empoisonné sans aucun succès (le cyanure utilisé ayant été neutralisé par le sucre des pâtisseries qui le contenaient), puis blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal.

Même si les deux premiers tireurs sont des membres du complot, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front.

Son corps fut jeté dans l'eau. L'autopsie de celui-ci retrouvé 4 jours plus tard révéla la présence d'eau dans ses poumons; ce qui signifie qu'il respirait encore à ce moment.

Il fut inhumé le 3 janvier (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

 
Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Le 27 février 1917, Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ».

À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Mikhail, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte que seul le cercueil brûla: le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchevique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg dans la soirée du 14 juillet 1918.

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchevique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Un pénis momifié de 27,8 cm qui serait le sien, est conservé et exposé au Musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg.

Basé et modifié de wikipedia

Usage actuel des chaînes, entraves et fers dans certains pays

Histoire des méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Depuis l’Antiquité, les hommes ont inventé bien des stratagèmes pour faire mourir, macabres recettes de la souffrance et de la cruauté. Relevant durant longtemps de la vengeance privée, la peine capitale se range peu à peu sous l’autorité d’une procédure pénale officielle avec l’instauration d’un pouvoir central.

Cette évolution n’a pourtant que tardivement contribué à humaniser les modes d’exécution. Employant tour à tour le feu, l’eau, la privation d’air, le tir à distance ou les techniques de pointe, les hommes n’ont jamais, semble-t-il, été à cours d’imagination pour éliminer les « indésirables » de la société, passant ainsi maîtres dans l’art de la mutilation. Voici un bref historique de l’ingéniosité que les hommes ont su mettre à imaginer des méthodes d’exécution pour provoquer le plus de souffrances possible. Âmes sensibles s’abstenir…

Au commencement

Au commencement étaient les bêtes. Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.

Cependant, pour ne point se lasser, les hommes eurent bien vite recours à d’autres modes d’exécutions, plus ou moins originaux, mais sanglants de préférence. Parmi les grands classiques, l’égorgement, art consistant à sectionner la carotide et la trachée-artère, dans lequel excellaient les Romains, mais qui tomba peu à peu en désuétude avant d’être réutilisé récemment par les Khmers rouges au Cambodge.

L’éventrement

L’éventrement, simple à Rome et en Grèce, d’une mise en oeuvre longue et complexe en Orient, fut utilisé également lors des guerres de religion en Europe à l’encontre des catholiques. Il trouve son origine au Japon – où d’ailleurs il se perpétue – sous le nom de hara-kiri et connut différentes versions : enroulement des intestins sur un treuil, dépeçage progressif…

La précipitation

La précipitation, employée par toutes les civilisations sur tous les continents, connut des variantes quant au point de chute : rochers, crocodiles, pieux, brasiers, selon les inspirations du moment. Ce mode d’exécution était encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.

La faim

Le supplice de la faim, qui peut paraître manquer d’inventivité, donnait pourtant également lieu à une certaine diversité de mise en oeuvre ; on invente des masques de toutes sortes – souvent désignés comme « masques de la faim » – pour empêcher l’alimentation du condamné. De même, naît au XVIe siècle la « poire d’angoisse » qui emplit la bouche du condamné. http://www.france-pittoresque.com/anecdotes/58b.htm

Parfois, ce supplice est associé à d’autres tortures, telle celle consistant à gaver le condamné avant de lui boucher l’anus

Le supplice de la faim accompagnait souvent la condamnation à l’encagement, apparue dès l’Antiquité afin d’exposer le coupable  à la vindicte populaire en le plaçant au centre de la cité. Il permettait d’éviter une sanglante exécution qui aurait pu heurter les âmes trop délicates. Condamnation à l’oubli, l’emmurement fut très pratiqué par l’Inquisition mais, comme il ne nécessitait pas la prononciation de la peine capitale, il ne frappait pas uniquement les hérétiques : il constituait un moyen très commode pour se débarrasser discrètement des indésirables. En plus de souffrir les affres de la faim et de la soif, les hommes destinés à l’emmurement périssaient d’asphyxie.

Chaînes, entraves et fers (condensé d'un rapport d'Amnisty international)

Les responsables de l’application des lois doivent parfois recourir à certains moyens de contrainte ou de contention pour maîtriser ou protéger des personnes. Le champ et les modalités de leur utilisation doivent cependant être conformes aux normes internationales relatives aux droits humains. Or, ces normes prohibent catégoriquement la torture et les mauvais traitements et précisent que les moyens légitimes de contrainte ne peuvent être utilisés que si toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces et uniquement pendant le temps où l’emploi de ces moyens s’avère indispensable.

Arabie saoudite

Témoignages

“Dès l’instant où on quitte sa cellule, même pour aller chez le dentiste, on a les menottes aux poings et les fers aux pieds.
J’ai vu des gens attachés ensemble par les menottes et les fers. Il y avait deux sortes d’entraves de pieds. La première était composée d’une épaisse barre aux arêtes arrondies, reliée par une chaîne, longue ou courte, selon les cas. Les autres ressemblaient en tous points à des menottes.
Elles faisaient mal, car les arêtes étaient coupantes et elles vous blessaient les chevilles.”
Témoignage de René Camahort, détenu à la prison de Malaz, à Riyad, en 1999.

“Deux ou trois hommes m’ont agrippé, m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont emmené avec brutalité vers une voiture de marque Chevrolet. Avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé avec des fers aux chevilles. Ils m’ont passé des menottes aux poignets. J’étais complètement immobilisé et ces voyous anonymes se sont mis à me frapper à coups de poing sur la tête, le torse et au ventre...”
En prison, Patrick Foster a de nouveau été contraint de porter des menottes et des fers, comme il l’a confié à l’organisation REDRESS, une ONG basée au Royaume-Uni.

“Ils mettaient des menottes et des fers aux prisonniers dès qu’ils quittaient leur cellule, quelle qu’en soit la raison - pour aller au tribunal, par exemple. Cela faisait vraiment très mal, car il fallait les porter sans chaussures ni chaussettes. Cela m’entaillait la peau et j’ai eu des cicatrices pendant des mois.”

Le recours à certaines nouvelles formes d’entraves et de chaînes a ainsi été interdit dans un certain nombre de pays. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont récemment amendé leurs législations respectives pour interdire l’usage, la production et le transfert de certains types d’instruments de contrainte.

En Namibie, un haut magistrat, Johan Strydom, a estimé en 1999 que l’usage de chaînes et de fers pour entraver les jambes des détenus constituait un traitement dégradant et était donc incompatible avec l’article 8 de la Constitution namibienne.européenne (UE).

“Quelles que soient les circonstances, a-t-il déclaré, la pratique qui consiste à utiliser des chaînes et des fers sur des êtres humains constitue une expérience humiliante, qui ravale la personne placée aux fers au niveau d’un animal entravé, dont la mobilité est limitée pour qu’il ne puisse pas s’éloigner".

.

Cette pratique évoque en outre fortement l’époque révolue où l’on emmenait les gens en esclavage et où on les vendait comme des marchandises. Quand vous êtes constamment enchaîné ou entravé, vous ne pouvez ni faire votre toilette ni laver les vêtements que vous portez, ce qui vous sépare des autres êtres humains et constitue en soi une expérience humiliante et contraire à la dignité...

L’usage des entraves et des fers continue pourtant d’être signalé dans de nombreux pays.

Yémen. Un ancien détenu, arrêté en novembre 1997 en raison de ses activités politiques, raconte par exemple que les hommes qui l’ont interpellé lui ont immédiatement passé des menottes et l’ont emmené dans un camp militaire. À son arrivée, on lui a entravé les jambes et il a été placé dans un conteneur métallique destiné aux marchandises. Il est resté près d’un mois en détention. Ses menottes lui ont été retirées de temps en temps, mais il a gardé en permanence les entraves qu’il avait aux pieds. Il en porte encore les cicatrices.


Pakistan

Des enfants sont entravés, semble-t-il, pendant des mois, voire des années. en 1995 le cas de cette école religieuse de Piplan (province du Pendjab), où des enfants de quatre à seize ans étaient enchaînés et entravés. Ces enfants avaient les pieds reliés par une chaîne de 25 centimètres de long au maximum. Cette chaîne était elle-même attachée à un gros billot de bois. Tous les enfants d’un groupe devaient se déplacer ensemble, en se mettant à plusieurs pour soulever le billot. Plusieurs enfants étaient apparemment détenus dans ces conditions depuis dix ans. L’administration de l’école entendait ainsi les empêcher de s’enfuir et de se retrouver exposés “à des influences néfastes”. Les prisonniers sont encore couramment enchaînés et entravés au Pakistan.

Thaïlande : les prisonniers seraient fréquemment entravés. Dans certaines prisons thaïlandaises, les détenus incarcérés pour homicide, tentative d’homicide ou infractions graves à la législation sur les stupéfiants porteraient en permanence des entraves pesant de sept à 10 kilos. En 1997, selon certains témoignages, les conditions de vie dans le bâtiment 10 de la prison de Bangkwang étaient très pénibles. Pour punir les détenus, on les plaçait à l’isolement cellulaire, en les laissant souvent entravés pendant des mois. Des prisonniers auraient ainsi passé trois mois dans un minuscule cachot obscur, des entraves de 15 kilos – baptisées “chaînes à éléphant” – soudées aux chevilles. De plus, semble-t-il, tous les condamnés à mort étaient entravés. L’usage des entraves, souvent prolongé, reste apparemment en vigueur dans les prisons de Bangkwang et Chonburi

Etats-Unis : il est courant d’entraver les détenus pendant les transferts. Les prisonniers portent alors des menottes, qui sont reliées à une chaîne passée autour de la ceinture ; souvent, une autre chaîne leur entrave les jambes ou les chevilles

. Les détenues enceintes ou malades sont fréquemment entravées pendant leur transfert et leur séjour à l’hôpital. Il s’agit d’une pratique de routine, appliquée sans discernement à toutes les prisonnières, qu’elles soient ou non considérées comme violentes et qu’elles aient ou non déjà tenté de s’évader

"Le docteur est venu et a dit que oui, que le bébé arrivait ;
il a commencé à préparer le lit pour l’accouchement.
Comme j’étais enchaînée au lit, ils n’ont pas pu en retirer la partie inférieure pour la naissance, et ils n’ont pas pu placer mes pieds dans les étriers. Mes pieds étaient toujours enchaînés l’un à l’autre et je ne pouvais pas écarter les jambes. Le docteur a appelé le gardien, mais il était allé au bout du couloir. Personne d’autre ne pouvait me libérer de mes chaînes, mon bébé arrivait et je ne pouvais pas écarter les jambes... Finalement, le gardien est venu et il a retiré les chaînes qui me liaient les chevilles. Ensuite, mon bébé est né. Je suis restée dans la salle d’accouchement avec mon enfant pendant un petit moment, puis le gardien m’a remis les fers aux pieds et les menottes et on m’a fait sortir de la salle d’accouchement".


Maria Jones décrivant les circonstances dans lesquelles elle a accouché alors qu’elle était détenue à la maison d’arrêt du comté de Cook, à Chicago, en 1998


En Chine,
la réglementation exclut expressément certaines catégories de prisonniers – les condamnés à mort, notamment – du champ d’application des dispositions limitant dans le temps l’usage des entraves. Certains textes réglementaires à l’intention des surveillants de prison et de camp de travail, publiés en 1982, précisent en outre que “les fers et les menottes peuvent être employés simultanément sur des prisonniers en attente d’exécution”. La pratique du double enchaînement des condamnés à mort constitue une peine inhumaine et dégradante supplémentaire infligée à des gens qui souffrent déjà de la profonde détresse qu’engendre la cruelle attente de leur mise à mort par l’État. Lors des exécutions, il est courant que les suppliciés soient entravés et contraints de s’agenouiller avant d’être abattus.

La méthode dite du shabeh
, par exemple, serait en usage en Israël, en Jordanie et en Syrie. Elle consiste à maintenir de façon prolongée les détenus dans des positions douloureuses et souvent anormales, en se servant d’entraves, de fers ou de menottes. La technique du shabeh a la faveur de nombreux tortionnaires, car elle laisse relativement peu de traces physiques visibles sur la victime.

Après, j’ai été soumis au shabeh pendant quinze jours d’affilée, sur une chaise et debout, attaché à une canalisation. Ils n’ont pas cessé de me frapper, en me donnant notamment des coups de pied dans la poitrine.  J’ai été enfermé à plusieurs reprises dans un placard pendant cette période.


Témoignage de Ziad Qawasmeh, placé en détention par les forces
de sécurité israéliennes en 1994
.


Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a récemment dénoncé les actes de torture dont auraient été victimes,
en Chine, des adeptes du mouvement Fa Lun Gong et, en particulier, le recours au dispositif appelé di lao.

“La plupart d’entre eux [adeptes du Fa Lun Gong placés en détention] – dont des enfants et des personnes âgées - auraient été insultés et battus par la police lors de leur arrestation, puis pendant leur détention. On les aurait torturés au moyen d’aiguillons électriques et du – instrument à chaînes en acier croisées entravant les poignets et les pieds de la victime, qui ne peut pratiquement ni marcher ni s’asseoir.”

Des milliers d’adeptes du Fa Lun Gong ont été arrêtés depuis l’interdiction du mouvement, en juillet 1999. Nombre d’entre eux ont été torturés.

Sommaire

L'énigme Raspoutine et son assassinat

Raspoutine, surnommé « le débauché », de son vrai nom Grigori Efimovitch Raspoutine, est né le 10 janvier 1869 et mort assassiné dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916.

Originaire des confins de la Sibérie, c'est un mystique errant, un « staretz », proche de la secte des « Khlysty ». « Staretz » était un titre donné à des mystiques, laïcs ou religieux, qu'on venait consulter. Il était d'une stature moyenne mais avec une carrure imposante.

Il était de nature sale et grossière, mais dégageait un magnétisme envoûtant et étrange. Il portait des cheveux et une barbe longs et hirsutes mais possédait avec ses yeux bleus clairs, très perçants, un curieux regard hypnotique qui semblait avoir le pouvoir de transpercer l'âme de ses interlocuteurs.

La vie était rude, l'existence rustique, la vodka une boisson courante, l'instruction n'existait pas. Grigori n'apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture qu'au cours de ses voyages, à l'âge adulte, mais, très vite, les gens se rendent compte qu'il est « différent » car il montre un pouvoir d'apaisement, voire de guérison sur les animaux.

Suite à une baignade dans une eau glacée il est victime d'une pneumonie et traverse dès lors des périodes de dépression et de surexcitation incontrôlables.


Il a aussi des moments de mysticisme et va à la rencontre des moines sages, les « staretz » pour suivre leur enseignement religieux, mais il fait aussi preuve de débordement d'énergie et des pulsions diverses dont une sexualité débordante qu'il assouvit facilement.


Un jour en 1894, alors qu'il travaillait dans les champs il eut la vision, d'une vierge lumineuse. L'ermite Makari, à qui il en parle, lui conseille alors de s'investir plus dans la religion orthodoxe, et de se rendre au Mont Athos, en Grèce mais le Mont Athos et ses moines le décevront.


Il continue à vivre des périodes de mystique et d'ermite, parcourant la Sibérie occidentale et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de guérisseur les gens commencent à venir de toute la région pour écouter ses prêches. Le clergé orthodoxe s'inquiète de son succès, mais ne peut rien trouver à y redire. De plus en plus de fidèles viennent à ses réunions amenant des malades sur lesquels il exerce un réel talent de « guérisseur ».

Sa réputation s'étend, mais en même temps il continue une vie de débauche, de buveur, de bagarreur, de séducteur, et même de voleur.

À l'invitation de la grande-duchesse Militza, qui l'avait rencontré à Kiev, il décide de se rendre à Saint-Pétersbourg, capitale de l'empire russe depuis Pierre le Grand. Son descendant, le tsar Nicolas II y règne depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assiste à la canonisation du moine Séraphim, et devant l'assistance réunie, Raspoutine entre en transe et prévoit la naissance d'un héritier mâle au trône impérial. Le 12 août 1904, naîtra le tsarévitch Alexis, malheureusement souffrant d'hémophilie.


La tsarine, dont la piété était excessive et qui attirait autour d'elle de nombreux mystiques, fut séduite par la simplicité de Raspoutine, d'autant plus qu'un ancien prédicateur français, qui lui avait annoncé quelques années auparavant la naissance de son fils Alexis, lui avait aussi annoncé la venue d'un autre grand prédicateur qu'il avait nommé « Notre Ami ».

Le jeune tsarévitch Alexis souffrant d'hémophilie (la médecine de l'époque ignorait les propriétés de l'aspirine qui était donnée au jeune malade). Celle-ci est un anticoagulant et donc aggravait l'hémophilie). Raspoutine demanda à être conduit au chevet du jeune malade, lui imposa les mains, et parvint à enrayer la crise et à le soulager.


Le tsar et la tsarine furent séduits par les dons de guérisons de cet humble moujik qui semblait aussi avoir celui de prophétie.

Son don de guérison permit effectivement à Raspoutine de se rendre indispensable, il prit très vite un ascendant considérable sur le couple impérial.

Invité à de nombreuses réceptions mondaines, il fit la connaissance de nombreuses femmes riches. Robuste, les cheveux longs et la barbe en désordre, chaussé de ses grandes bottes vernies et enveloppé dans un vieux manteau, Raspoutine inquiète et fascine. Son regard perçant est difficile à soutenir pour ses admiratrices et beaucoup cèdent à son charme hypnotique, et le prennent pour amant et guérisseur.

Grâce à d'habiles mises en scène, il se produit à Saint-Pétersbourg ou au palais impérial de Tsarskoie Selo, la résidence principale des tsars, dans des séances d'exorcisme et de prières.

Des récits de débauches commencent alors à se multiplier et à faire scandale.

En 1907, le tsarévitch Alexis, suite à des contusions, eut des hémorragies internes que les médecins n'arrivaient pas à contrôler et qui le font énormément souffrir. Raspoutine fut appelé en désespoir de cause, et après avoir béni la famille impériale, il entre en prière. Au bout de 10 minutes, épuisé, il se relève en disant « ouvre les yeux, mon fils ». Le tsarévitch se réveille en souriant et, dès ce moment, son état s'améliore rapidement.

À partir de ce moment là, il devint familier de Tsarskoié Sélo, et fut chargé de veiller sur la santé des membres de la famille impériale, ce qui lui donnera des entrées permanentes au palais.

Il sera reçu officiellement à la Cour.

Il se rendit vite très impopulaire auprès de la Cour et du peuple, et fut vite considéré comme leur « mauvais ange ». Il était à la fois aimé, détesté et redouté, lui qui ne se préoccupait pas de s'assurer une fortune personnelle, son seul luxe qu'il avait, était une chemise de soie confectionnée par la tsarine Alexandra et une magnifique croix, offerte aussi par l'impératrice, et qu'il portait autour du cou.

Il continuait toujours à mener une vie dissolue, de beuveries et de débauches, et il conservait ses cheveux graisseux et sa barbe emmêlée. Raspoutine organisait des fêtes dans son appartement, le sexe et l'alcool en étaient les éléments primordiaux.

Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ces dames et, elles étaient impatientes d'aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu'elles considéraient comme un honneur.

Raspoutine se heurta aussi, après la révolution de 1905 et le dimanche Rouge du 25 janvier 1905, au président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine qui réussit à arrêter les vagues de terrorisme, améliora le système ferroviaire, et la production de charbon et de fer qui prit de l'ampleur. Mais Stolypine ne comprenait pas l'influence de ce moujik mystique sur le couple impérial


Le président du Conseil Piotr Arkadievitch Stolypine fit surveiller Raspoutine par l'Okhrana, la police secrète du Tzar. Les rapports accablèrent le staretz et en 1911, Raspoutine fut écarté de la cour, et exilé à Kiev, mais lors d'une transe il prédit la mort prochaine du ministre. Il se décida alors à partir en Terre sainte, mais revint à la Cour dès la fin de l'été.

Le 14 septembre 1911, alors que Stolypine venait d'obtenir l'abolition du servage, et que toute la Russie célébrait cette réforme historique, le Premier ministre fut assassiné par un jeune anarchiste à l'opéra de Kiev, en présence de toute la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine. Cet assassinat marqua la fin des réformes sociales, alors que la situation internationale devenait instable.

Lors de l'été 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, suite à un accident, est victime d'une nouvelle hémorragie interne très importante risquant d'entraîner sa mort et il reçoit même l'extrême-onction. Raspoutine, aussitôt averti, se met en extase devant l'icône de la vierge de Kazan, puis quand il se relève, épuisé, il expédie au palais le message : « N'ayez aucune crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne moura pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l'ennuyer ».

Dès la réception du télégramme, l'état de santé du tsarévitch Alexis se stabilise et dès le lendemain commence à s'améliorer, l'enflure de sa jambe se résorba, et l'hémorragie interne arrêta.

Les médecins purent bientôt le déclarer hors de danger, et même les plus hostiles au « staretz » durent convenir qu'il s'était produit là quelque chose de quasiment miraculeux.

En 1914,  Raspoutine est  poignardé par une mendiante, ancienne prostituée, à la sortie de l'église de son village sibérien. L'enquête a montré que l'ordre était venu du moine Iliodore qui lui reprochait ses croyances Khlysty.

Après cet attentat et son rétablissement, l'importance de Raspoutine devint primordiale et son influence s'exerçait dans tous les domaines, il intervenait dans les carrières des généraux, des métropolites et même dans la nomination des ministres, mais la peur l'avait envahi.

Il se mit encore plus à boire de l'alcool, et à participer à encore plus de nombreuses soirées de débauche et d'orgies dans les cabarets tsiganes. Il n'était plus le staretz ascétique que tout le monde respectait. Cependant, malgré une vie de plus en plus débauchée et son aspect de moins en moins engageant, ses conquêtes féminines furent de plus en plus nombreuses dans la haute société.

Le 1er août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie.

Le début de la fin

Raspoutine se crée de plus en plus d'ennemis, en particulier chez les politiques, les militaires et dans le clergé orthodoxe qui, au début, l'avait pourtant bien reçu mais que son inconduite révolte.

Les pires calomnies vont alors se répandre en même temps que la guerre tourne au désastre.

En 1916, à la « Douma » (le parlement), la tsarine et Raspoutine sont ouvertement critiqués et accusés (la tsarine étant d'origine allemande) de faire le jeu de l'ennemi.

Les inimitiés du clan Romanov se cristallisèrent contre lui et une conjuration aboutit à
son assassinat dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916 (16 et 17 décembre du calendrier russe), Il fut empoisonné sans aucun succès (le cyanure utilisé ayant été neutralisé par le sucre des pâtisseries qui le contenaient), puis blessé de trois coups de trois pistolets différents, dont le dernier fut probablement fatal.

Même si les deux premiers tireurs sont des membres du complot, le troisième tireur, plus expérimenté que les deux autres, tira précisément au centre du front.

Son corps fut jeté dans l'eau. L'autopsie de celui-ci retrouvé 4 jours plus tard révéla la présence d'eau dans ses poumons; ce qui signifie qu'il respirait encore à ce moment.

Il fut inhumé le 3 janvier (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

 
Raspoutine avait fait une prédiction au Tsar : « Je mourrai dans des souffrances atroces. Après ma mort, mon corps n'aura point de repos. Puis tu perdras ta couronne. Toi et ton fils vous serez massacrés ainsi que toute la famille. Après le déluge terrible passera sur la Russie. Et elle tombera entre les mains du Diable. »

Le 27 février 1917, Alexandre Kerenski défia le gouvernement et le tsar « Pour éviter la catastrophe, le tsar doit être déposé, et par des méthodes terroristes s'il n'en existe pas d'autres ».

À partir du 9 mars, la foule envahit les rues, et la première fusillade se produisit au Palais Nevsky, la révolution commençait, et le 15 mars le tsar abdiqua en faveur de son frère, le grand-duc Mikhail, qui fut, durant une seule journée, le dernier tsar de la dynastie des Romanov.

Au soir du 22 mars, sur ordre du Gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte que seul le cercueil brûla: le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes.

Comme il l'avait prédit, la famille impériale ne survécut pas à son assassinat, la révolution bolchevique obligea le tsar Nicolas II à abdiquer, puis toute la famille fut massacrée dans les caves de la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg dans la soirée du 14 juillet 1918.

Après 1917, son image a été largement utilisée par la propagande bolchevique pour symboliser la déchéance morale de l'ancien régime. Un pénis momifié de 27,8 cm qui serait le sien, est conservé et exposé au Musée de l'érotisme de Saint-Pétersbourg.

Basé et modifié de wikipedia

Usage actuel des chaînes, entraves et fers dans certains pays

Histoire des méthodes d'exécutions de l'antiquité la plus lointaine à nos jours

Depuis l’Antiquité, les hommes ont inventé bien des stratagèmes pour faire mourir, macabres recettes de la souffrance et de la cruauté. Relevant durant longtemps de la vengeance privée, la peine capitale se range peu à peu sous l’autorité d’une procédure pénale officielle avec l’instauration d’un pouvoir central.

Cette évolution n’a pourtant que tardivement contribué à humaniser les modes d’exécution. Employant tour à tour le feu, l’eau, la privation d’air, le tir à distance ou les techniques de pointe, les hommes n’ont jamais, semble-t-il, été à cours d’imagination pour éliminer les « indésirables » de la société, passant ainsi maîtres dans l’art de la mutilation. Voici un bref historique de l’ingéniosité que les hommes ont su mettre à imaginer des méthodes d’exécution pour provoquer le plus de souffrances possible. Âmes sensibles s’abstenir…

Au commencement

Au commencement étaient les bêtes. Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.

Cependant, pour ne point se lasser, les hommes eurent bien vite recours à d’autres modes d’exécutions, plus ou moins originaux, mais sanglants de préférence. Parmi les grands classiques, l’égorgement, art consistant à sectionner la carotide et la trachée-artère, dans lequel excellaient les Romains, mais qui tomba peu à peu en désuétude avant d’être réutilisé récemment par les Khmers rouges au Cambodge.

L’éventrement

L’éventrement, simple à Rome et en Grèce, d’une mise en oeuvre longue et complexe en Orient, fut utilisé également lors des guerres de religion en Europe à l’encontre des catholiques. Il trouve son origine au Japon – où d’ailleurs il se perpétue – sous le nom de hara-kiri et connut différentes versions : enroulement des intestins sur un treuil, dépeçage progressif…

La précipitation

La précipitation, employée par toutes les civilisations sur tous les continents, connut des variantes quant au point de chute : rochers, crocodiles, pieux, brasiers, selon les inspirations du moment. Ce mode d’exécution était encore pratiqué au début des années 1990 en Iran et en Irak.

La faim

Le supplice de la faim, qui peut paraître manquer d’inventivité, donnait pourtant également lieu à une certaine diversité de mise en oeuvre ; on invente des masques de toutes sortes – souvent désignés comme « masques de la faim » – pour empêcher l’alimentation du condamné. De même, naît au XVIe siècle la « poire d’angoisse » qui emplit la bouche du condamné. http://www.france-pittoresque.com/anecdotes/58b.htm

Parfois, ce supplice est associé à d’autres tortures, telle celle consistant à gaver le condamné avant de lui boucher l’anus

Le supplice de la faim accompagnait souvent la condamnation à l’encagement, apparue dès l’Antiquité afin d’exposer le coupable  à la vindicte populaire en le plaçant au centre de la cité. Il permettait d’éviter une sanglante exécution qui aurait pu heurter les âmes trop délicates. Condamnation à l’oubli, l’emmurement fut très pratiqué par l’Inquisition mais, comme il ne nécessitait pas la prononciation de la peine capitale, il ne frappait pas uniquement les hérétiques : il constituait un moyen très commode pour se débarrasser discrètement des indésirables. En plus de souffrir les affres de la faim et de la soif, les hommes destinés à l’emmurement périssaient d’asphyxie.

Chaînes, entraves et fers (condensé d'un rapport d'Amnisty international)

Les responsables de l’application des lois doivent parfois recourir à certains moyens de contrainte ou de contention pour maîtriser ou protéger des personnes. Le champ et les modalités de leur utilisation doivent cependant être conformes aux normes internationales relatives aux droits humains. Or, ces normes prohibent catégoriquement la torture et les mauvais traitements et précisent que les moyens légitimes de contrainte ne peuvent être utilisés que si toutes les autres méthodes se sont avérées inefficaces et uniquement pendant le temps où l’emploi de ces moyens s’avère indispensable.

Arabie saoudite

Témoignages

“Dès l’instant où on quitte sa cellule, même pour aller chez le dentiste, on a les menottes aux poings et les fers aux pieds.
J’ai vu des gens attachés ensemble par les menottes et les fers. Il y avait deux sortes d’entraves de pieds. La première était composée d’une épaisse barre aux arêtes arrondies, reliée par une chaîne, longue ou courte, selon les cas. Les autres ressemblaient en tous points à des menottes.
Elles faisaient mal, car les arêtes étaient coupantes et elles vous blessaient les chevilles.”
Témoignage de René Camahort, détenu à la prison de Malaz, à Riyad, en 1999.

“Deux ou trois hommes m’ont agrippé, m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont emmené avec brutalité vers une voiture de marque Chevrolet. Avant d’avoir pu comprendre ce qui m’arrivait, je me suis retrouvé avec des fers aux chevilles. Ils m’ont passé des menottes aux poignets. J’étais complètement immobilisé et ces voyous anonymes se sont mis à me frapper à coups de poing sur la tête, le torse et au ventre...”
En prison, Patrick Foster a de nouveau été contraint de porter des menottes et des fers, comme il l’a confié à l’organisation REDRESS, une ONG basée au Royaume-Uni.

“Ils mettaient des menottes et des fers aux prisonniers dès qu’ils quittaient leur cellule, quelle qu’en soit la raison - pour aller au tribunal, par exemple. Cela faisait vraiment très mal, car il fallait les porter sans chaussures ni chaussettes. Cela m’entaillait la peau et j’ai eu des cicatrices pendant des mois.”

Le recours à certaines nouvelles formes d’entraves et de chaînes a ainsi été interdit dans un certain nombre de pays. Le Royaume-Uni et la Lettonie ont récemment amendé leurs législations respectives pour interdire l’usage, la production et le transfert de certains types d’instruments de contrainte.

En Namibie, un haut magistrat, Johan Strydom, a estimé en 1999 que l’usage de chaînes et de fers pour entraver les jambes des détenus constituait un traitement dégradant et était donc incompatible avec l’article 8 de la Constitution namibienne.européenne (UE).

“Quelles que soient les circonstances, a-t-il déclaré, la pratique qui consiste à utiliser des chaînes et des fers sur des êtres humains constitue une expérience humiliante, qui ravale la personne placée aux fers au niveau d’un animal entravé, dont la mobilité est limitée pour qu’il ne puisse pas s’éloigner".

.

Cette pratique évoque en outre fortement l’époque révolue où l’on emmenait les gens en esclavage et où on les vendait comme des marchandises. Quand vous êtes constamment enchaîné ou entravé, vous ne pouvez ni faire votre toilette ni laver les vêtements que vous portez, ce qui vous sépare des autres êtres humains et constitue en soi une expérience humiliante et contraire à la dignité...

L’usage des entraves et des fers continue pourtant d’être signalé dans de nombreux pays.

Yémen. Un ancien détenu, arrêté en novembre 1997 en raison de ses activités politiques, raconte par exemple que les hommes qui l’ont interpellé lui ont immédiatement passé des menottes et l’ont emmené dans un camp militaire. À son arrivée, on lui a entravé les jambes et il a été placé dans un conteneur métallique destiné aux marchandises. Il est resté près d’un mois en détention. Ses menottes lui ont été retirées de temps en temps, mais il a gardé en permanence les entraves qu’il avait aux pieds. Il en porte encore les cicatrices.


Pakistan

Des enfants sont entravés, semble-t-il, pendant des mois, voire des années. en 1995 le cas de cette école religieuse de Piplan (province du Pendjab), où des enfants de quatre à seize ans étaient enchaînés et entravés. Ces enfants avaient les pieds reliés par une chaîne de 25 centimètres de long au maximum. Cette chaîne était elle-même attachée à un gros billot de bois. Tous les enfants d’un groupe devaient se déplacer ensemble, en se mettant à plusieurs pour soulever le billot. Plusieurs enfants étaient apparemment détenus dans ces conditions depuis dix ans. L’administration de l’école entendait ainsi les empêcher de s’enfuir et de se retrouver exposés “à des influences néfastes”. Les prisonniers sont encore couramment enchaînés et entravés au Pakistan.

Thaïlande : les prisonniers seraient fréquemment entravés. Dans certaines prisons thaïlandaises, les détenus incarcérés pour homicide, tentative d’homicide ou infractions graves à la législation sur les stupéfiants porteraient en permanence des entraves pesant de sept à 10 kilos. En 1997, selon certains témoignages, les conditions de vie dans le bâtiment 10 de la prison de Bangkwang étaient très pénibles. Pour punir les détenus, on les plaçait à l’isolement cellulaire, en les laissant souvent entravés pendant des mois. Des prisonniers auraient ainsi passé trois mois dans un minuscule cachot obscur, des entraves de 15 kilos – baptisées “chaînes à éléphant” – soudées aux chevilles. De plus, semble-t-il, tous les condamnés à mort étaient entravés. L’usage des entraves, souvent prolongé, reste apparemment en vigueur dans les prisons de Bangkwang et Chonburi

Etats-Unis : il est courant d’entraver les détenus pendant les transferts. Les prisonniers portent alors des menottes, qui sont reliées à une chaîne passée autour de la ceinture ; souvent, une autre chaîne leur entrave les jambes ou les chevilles

. Les détenues enceintes ou malades sont fréquemment entravées pendant leur transfert et leur séjour à l’hôpital. Il s’agit d’une pratique de routine, appliquée sans discernement à toutes les prisonnières, qu’elles soient ou non considérées comme violentes et qu’elles aient ou non déjà tenté de s’évader

"Le docteur est venu et a dit que oui, que le bébé arrivait ;
il a commencé à préparer le lit pour l’accouchement.
Comme j’étais enchaînée au lit, ils n’ont pas pu en retirer la partie inférieure pour la naissance, et ils n’ont pas pu placer mes pieds dans les étriers. Mes pieds étaient toujours enchaînés l’un à l’autre et je ne pouvais pas écarter les jambes. Le docteur a appelé le gardien, mais il était allé au bout du couloir. Personne d’autre ne pouvait me libérer de mes chaînes, mon bébé arrivait et je ne pouvais pas écarter les jambes... Finalement, le gardien est venu et il a retiré les chaînes qui me liaient les chevilles. Ensuite, mon bébé est né. Je suis restée dans la salle d’accouchement avec mon enfant pendant un petit moment, puis le gardien m’a remis les fers aux pieds et les menottes et on m’a fait sortir de la salle d’accouchement".


Maria Jones décrivant les circonstances dans lesquelles elle a accouché alors qu’elle était détenue à la maison d’arrêt du comté de Cook, à Chicago, en 1998


En Chine,
la réglementation exclut expressément certaines catégories de prisonniers – les condamnés à mort, notamment – du champ d’application des dispositions limitant dans le temps l’usage des entraves. Certains textes réglementaires à l’intention des surveillants de prison et de camp de travail, publiés en 1982, précisent en outre que “les fers et les menottes peuvent être employés simultanément sur des prisonniers en attente d’exécution”. La pratique du double enchaînement des condamnés à mort constitue une peine inhumaine et dégradante supplémentaire infligée à des gens qui souffrent déjà de la profonde détresse qu’engendre la cruelle attente de leur mise à mort par l’État. Lors des exécutions, il est courant que les suppliciés soient entravés et contraints de s’agenouiller avant d’être abattus.

La méthode dite du shabeh
, par exemple, serait en usage en Israël, en Jordanie et en Syrie. Elle consiste à maintenir de façon prolongée les détenus dans des positions douloureuses et souvent anormales, en se servant d’entraves, de fers ou de menottes. La technique du shabeh a la faveur de nombreux tortionnaires, car elle laisse relativement peu de traces physiques visibles sur la victime.

Après, j’ai été soumis au shabeh pendant quinze jours d’affilée, sur une chaise et debout, attaché à une canalisation. Ils n’ont pas cessé de me frapper, en me donnant notamment des coups de pied dans la poitrine.  J’ai été enfermé à plusieurs reprises dans un placard pendant cette période.


Témoignage de Ziad Qawasmeh, placé en détention par les forces
de sécurité israéliennes en 1994
.


Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a récemment dénoncé les actes de torture dont auraient été victimes,
en Chine, des adeptes du mouvement Fa Lun Gong et, en particulier, le recours au dispositif appelé di lao.

“La plupart d’entre eux [adeptes du Fa Lun Gong placés en détention] – dont des enfants et des personnes âgées - auraient été insultés et battus par la police lors de leur arrestation, puis pendant leur détention. On les aurait torturés au moyen d’aiguillons électriques et du – instrument à chaînes en acier croisées entravant les poignets et les pieds de la victime, qui ne peut pratiquement ni marcher ni s’asseoir.”

Des milliers d’adeptes du Fa Lun Gong ont été arrêtés depuis l’interdiction du mouvement, en juillet 1999. Nombre d’entre eux ont été torturés.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Tortures Supplices Droits de la femme et de l'homme
  • La torture a été interdite par l'Assemblée générale de l'ONU le 12 décembre 1984 et le texte est entré en vigueur le 26 juin 1987 corroboré par la 3e Convention de Genève ..... Histoire et analyse des supplices, tortures et autres depuis l'antiquité
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité