7 Supplices et tortures de la Révolution française au XIXe siècle
Supplices et tortures de la Révolution française au XIXe siècle
L'histoire de l'enfermement commence en France au XVIe siècle lorsque François 1er décide d'enfermer les pauvres dans de petites maisons.
Dès le milieu du XVIe siècle sont également ouvertes, en Angleterre et aux Pays-Bas, des maisons de correction où l'on enferme, pour les corriger et les mettre au travail, vagabonds et petits délinquants.
Louis XIV, en 1656, crée l'hôpital général, pour rassembler les vieillards, les enfants orphelins et les malades. Des "quartiers de force" sont ouverts pour enfermer les femmes condamnées qui ne peuvent être envoyées aux galères et les pauvres délinquants.
En août 1676, une ordonnance criminelle énumère quelques pénalités de l'Ancien Droit : amendes, blâme, châtiments corporels (essentiellement le fouet), bannissement, galères et mort. La prison reste un lieu de sûreté sans être une peine. Cependant, dans toute l'Europe, les institutions d'enfermement et de mise au travail des pauvres se multiplient.
A la veille de la Révolution existent plusieurs types d'institutions d'enfermement :
- Des lieux de sûreté pouvaient être aménagés dans une salle de la porte d'une ville, un cachot sous le palais de justice ou dans un bâtiment plus important.
ancêtres des maisons d'arrêt, qui accueillaient des populations très hétérogènes de prévenus, accusés, petits condamnés, mineurs, les débiteurs de dettes, prostituées, galériens attendant le passage de la chaîne, etc.
- les maisons de force, prisons d'Etat. La plupart étaient des forteresses militaires, où étaient enfermés sur ordre du roi, par lettre de cachet, les espions, les traîtres, les prisonniers politiques et les prisonniers d'opinion. La Bastille
- A partir du règne de Louis XIV, ces prisons d'Etat se multiplièrent, souvent gérées par un ordre religieux. Les plus célèbres sont la Bastille, Vincennes, le château d'If ou Belle-Ile-en-Mer. Les prisonniers pauvres, les pailleux, qui n'étaient pas assistés par leur famille, étaient regroupés dans le quartier du Commun, dormant sur la paille, nourris par la charité chrétienne puis par le Pain du roi à la fin du XVIIIe siècle. Les plus riches étaient à la pistole, logés et nourris à leurs frais dans des chambres meublées.
- les dépôts de mendicité créés en 1764, véritables ateliers où les mendiants étaient mis au travail forcé, première institution d'Etat où l'intendant paye un prix de journée à un entrepreneur pour l'entretien des prisonniers.
Les philosophes du Siècle des Lumières s'attachèrent à réduire les pratiques de la justice d'Ancien Régime qu'ils jugeaient afflictive, inégalitaire et arbitraire. Les peines corporelles constituaient l'essentiel du châtiment
Supplice de la roue, Supplice du carcan,
Le condamné pour banqueroute frauduleuse est attaché par un collier de fer à un poteau pour être exposé au public.
Arrêt de la cour contre le régicide Damiens, 1767.
Documentations : enm.justice.fr
> La torture. Il y a quelque chose d'insoutenable et de vertigineux, la destruction de l'homme à l'état pur. |
[Vladimir Volkoff] |