29 la Voisin
Catherine Deshayes, veuve Montvoisin, dite la Voisin.
Chiromancienne, avorteuse, se livrant à la pratique des messes noires, elle fut mêlée à l'affaire des poisons.
Une certaine Marie Bosse fournissait des poisons à certaines épouses de membres du Parlement voulant empoisonner leur mari. Marie Bosse dénonça la femme Montvoisin, dite la Voisin
Le lieutenant de police La Reynie mena une enquête minutieuse, d'où il ressortit qu'à l'accusation d'empoisonnement se joignait d'autres délits : meurtres d'enfants lors de messes noires dites par des prêtres débauchés (dont le tristement célèbre Étienne Guibourg), profanations d'hosties et, même, quelque fois fabrication de fausse monnaie.
Mais ce zèle de la part de La Reynie la Guerre
Après l'exécution de sa mère, la fille de la Voisin la Voisin La Chambre ardente prononça contre des comparses secondaires 36 condamnations à mort, plusieurs aux galères. Les grands personnages furent épargnés. La Chambre ardente fut dissoute en 1682 par ordre de Louis XIV, sans qu'aient été jugés les accusateurs de Madame de Montespan, qui furent enfermés dans des forteresses royales.
La Voisin fut jugée avec 36 complices, condamnée à mort et brûlée en place de Grève le 22 février 1680. Plusieurs condamnées furent enfermées à la citadelle Vauban du Palais, à Belle-Île-en-Mer. Quant à Madame de Montespan, elle ne fut pas inquiétée, par protection du roi (elle était la mère de ses enfants illégitimes), et resta à la Cour. La bannir aurait montré sa culpabilité, et le roi ne voulait pas que celle-ci (comme celle de Racine) devienne publique. Madame de Montespan, reléguée dans un modeste appartement de Versailles, tomba en disgrâce où elle resta dix ans durant, jusqu'à sa mort; le roi ne passant plus devant sa chambre que pour se rendre chez Madame de Maintenon.
Elle aurait agi pour le compte de Madame de Montespan, qui était alors délaissée par Louis XIV pour Mademoiselle de Fontanges et voulait revenir en faveur par ses sortilèges.
Jugée avec 36 complices, elle fut condamnée à mort et brûlée en place de Grève le 22 février 1680.
« Je ne vous parlerai que de Madame Voisin ; ce ne fut point mercredi, comme je vous l'avais dit, qu'elle fut brûlée, ce ne fut qu'hier. Elle savait son arrêt dès lundi, chose fort extraordinaire. Le soir elle dit à ses gardes : « Quoi ? Nous ne faisons pas médianoche ? » Elle mangea avec eux à minuit, par fantaisie, car ce n'était point jour maigre ; elle but beaucoup de vin, elle chanta vingt chansons à boire ».
(...) « A cinq heures on la lia ; et, avec une torche à la main, elle parut dans le tombereau, habillée de blanc : c'est une sorte d'habit pour être brûlée. Elle était fort rouge, et on voyait qu'elle repoussait le confesseur et le crucifix avec violence. A Notre-Dame, elle ne voulut jamais prononcer l'amende honorable, et devant l'Hôtel de Ville elle se défendit autant qu'elle put pour sortir du tombereau : on l'en tira de force, on la mit sur le bûcher, assise et liée avec du fer. On la couvrit de paille. Elle jura beaucoup. Elle repoussa la paille cinq ou six fois ; mais enfin le feu augmenta, et on l'a perdue de vue, et ses cendres sont en l'air présentement. Voilà la mort de Madame Voisin, célèbre par ses crimes et son impiété ».
Extraits d'une lettre de Madame de Sévigné à sa fille
Documentation : wikipedia.org
Moyen âge
Bastonnade, et percement des yeux
Arrachage des testicules et des seins