62 Les Khmers rouges
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Les Khmers rouges
Qui étaient-ils ?
Khmers rouges dont le nom officiel fut successivement Parti communiste du Cambodge et Parti du Kampuchéa démocratique (autres noms : Parti communiste du Kampuchéa, PCK, Parti communiste khmer, Armée nationale du Kampuchéa démocratique, PDK), étaient les membres d'une organisation communiste, fondée en 1954 dans l'ombre du PC français. Ses principaux dirigeants furent formés à Paris dans les années 1950 au Cercle des Études Marxistes fondé par le Bureau Politique du PCF en 1930, avant de rejoindre les communistes vietnamiens qui leur permettront de prendre le pouvoir au Cambodge en 1975 au moment où eux mêmes s'emparent de l'ensemble du Vietnam. Ils le garderont jusqu'en 1979 jusqu’à l’invasion du pays par l'ancien allié vietnamien.
Dirigeants
Morts
Le chef effectif du mouvement c'est-à-dire Premier ministre et maître du Kampuchéa démocratique, secrétaire général du PCK depuis février 1963. Il est mort soudainement — officiellement d'infarctus du myocarde — dans sa résidence surveillée en 1998, peu après sa condamnation par ses anciens compagnons d'armes.
Ta Mok
Général unijambiste cruel connu sous le nom de boucher.
Son Sen
Ministre de la défense exécuté en 1997 avec 11 membres de sa famille et tous écrasés par des camions sur ordre de Pol Pot.
Yun Yut
Femme de Son Sen et morte exécutée avec toute sa famille.
Ke Pauk
Ancien secrétaire de la zone Nord
Vivants et poursuivis par la Justice
Nuon Chea
Président de l'assemblée nationale khmer rouge
Ieng Sary
Vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères
Khieu Samphan
Président du Présidium d'État, « la bouche de Pol Pot »
Ieng Thirith
La femme de Ieng Sary
Kang Kek Ieu alias « Douch »
Directeur du centre de torture khmer rouge S-21
Les Khmers rouges enfermaient à S-21 (la prison de Tuol Sleng) tous les opposants supposés au régime, sur n'importe quel motif
.
Le chef de la prison était Douch, 15.000 personnes ont été torturées et exécutées entre 1975 et 1979
Les personnes enfermées étaient aussi bien des jeunes que des personnes plus âgées. Il y avait des femmes, des enfants, et parfois des familles entières (bébés y compris) d'ouvriers, d’intellectuels, de ministres, des diplomates cambodgiens, d’étrangers (Indiens, Pakistanais, Anglais, Américains, Canadiens, Australiens, etc…)
Le simple fait de porter des lunettes (y compris pour les enfants) était suffisant pour être considéré comme intellectuel et donc « à exterminer ».
S-21 était un ancien lycée. Les classes du deuxième étage servaient de salles de détention communes (Chambre D). Les gens y étaient enfermés à environ 50 personnes, allongées par terre en alignements serrés, les familles regroupées. Les pieds des détenus étaient attachés à de longues barres de fer par des anneaux en fonte. Après leur arrivée et la photo, tous les détenus étaient rassemblés là et numérotés.
Un gardien s'occupait régulièrement de fouiller les personnes qui étaient allongées, pour voir si elles ne disposaient pas d'un stylo pour se suicider en se crevant la gorge ou bien d'un boulon ou d’une vis pour se suicider aussi en l'avalant.
Le réveil était à 4h30 du matin. On donnait aux prisonniers une bouillie de riz le matin et le soir. Les gens faisaient leurs besoins dans une boîte militaire en métal.
Les salles de classe du premier étage contenaient des petites cellules sommaires en brique, avec des portes en bois, avec une lucarne permettant aux gardiens de regarder en permanence ce qui se passait dans les cellules. Les cellules étaient de taille variable, les plus petites d'environ 1,5m² contenant 3 personnes, parfois plus.
Les anciennes classes plus petites possédant des fenêtres à barreaux métalliques, situées dans un bâtiment séparé (bâtiment B), servaient de salles de torture individuelles. On y attachait les prisonniers sur des sommiers en fer et on les torturait afin qu'ils avouent.
Les tortionnaires se divisaient en trois groupes : les « Gentils », les « Chauds », et les « Mordants ». Lorsque les prisonniers n'avouaient rien au groupe des Gentils, qui était un groupe politique, ils étaient pris en charge par le groupe des Chauds, et ainsi de suite jusqu'au groupe des Mordants.
Quelques méthodes de torture : utilisation d'un sac en plastique pour étouffer les détenus, et des pinces pour leur lacérer les chairs, le dépôt d’insectes venimeux sur le ventre des prisonniers, étouffer les prisonniers à l'aide d'une cuve qu’on remplissait d'engrais ou d'eau croupie, ceux-ci étaient pendus par les pieds.
Sources :
www.slate.fr/story/609/cambodge-le-proces-des-khmers-rouges-t-il-deja-eu-lieu