2 La Rome antique

La Rome antique

La cohérance des exécutions capitales est beaucoup moins évidente à Rome qu'en Grèce.
Dans le droit romain, la prison n'existait qu'avant la sentence.
Une des peines les plus terrible était les travaux forcés ; on marquait au fer rouge le front, on flagellait, on rasait le crane et les pieds étaient entravés par une chaîne métallique.
En ce qui concerne la persécution des chrétiens il y avait d'autres raffinements admis par le droit romain.
Le supplice du chevalet , les ongles de fer , application de barres de fer rougies.

Pour les parricides c'est la peine du sac (mort par inanition). Les femmes sont condamnées à mourir en privé (mort silencieuse et invisible),
Les hommes peuvent être battus à mort sous l'autorité du pater familias. Cette pratique sera reprise par l'état pour les crimes de trahison et les délits religieux (relation sexuelle avec une Vestale).
La pendaison est considérée comme une mort ignoble.

La crucifixion est un mode de supplice très banal à l'époque.
La révolte des esclaves dirigée par Spartacus vit ainsi la crucifixion de 6000 personnes sur la route de Capoue à Rome. Néron fit crucifier plusieurs milliers e chrétiens et pour se distraire faisait enduire leur corps de résine ce qui permettait de s'en servir comme flambeau la nuit (éclairage public très spécial !).

Tous les condamnés portaient leur croix jusqu'au lieu du supplice, en fait seulement la pièce transversale sur laquelle leurs mains allaient être soit attachées soit aussi clouées. Ils la portaient sur les épaules, les avant-bras attachés au bois par des cordes. Cette pièce pesait environ 25 kilos, charge écrasante surtout qu'en cours de route c'était la flagellation permanente.
Je ne parlerai pas ici d'un autre condamné à mort célèbre : Jésus.

Cependant, contrairement à la Grèce, les condamnés pouvaient faire appel au peuple, ainsi à la fin de la république les exécutions devinrent exceptionnelles.

La citoyenneté romaine était une chose attractive et désirable. Le citoyen portait 3 noms, un prénom, un surnom et était inscrit dans une des 35 tribus. Les femmes avaient un nom et un surnom.

Ce statut impliquait des avantages. Pas fiscaux. Le service militaire au sein des légions était plus court et mieux rémunéré que dans d'autres corps.
C'était aussi un système de garantie judiciaire : le citoyen condamné à mort avait le "privilège" d'être décapité, pas étranglé, pas crucifié ni livré aux lions
Elle protégait aussi de la torture et des autres châtiments. (Paul était citoyen et fut décapité, Pierre pas et crucifié la tète en bas).

La sexualité

Les moeurs et la sexualité sous l'empire a mené celui-ci à la décadence complète.
La société était minée par le luxe, les adultères, la prostitution.
les classes sociales étaient mal équilibrées : d'un côté les esclaves (prisonniers de guerre) sur lesquels le maître avait droit de vie et de mort étaient traîtés comme du bétail; la masse de la population (artisans,..) formaient la plèbe (du pain et des jeux du cirque et un peu d'argent) lui suffisait

Les riches habitaient sur les collines ou à la campagne dans de somptueuses villas (servis par de nombreux esclaves). Pas de "classe moyenne".

A bientôt. Paul.

La torture est quelque chose d'insoutenable et de vertigineux, la destruction de l'homme à l'état pur. (Vladimir Volkoff)